Visite du Chateau de la Vassaldie.


                                        

Dans le cadre du Club Histoire de La Tour Blanche et des environs a été organisé, le vendredi 14 juin 2013, en fin d’après-midi, une visite du château de la Vassaldie, situé sur la commune de Goûts-Rossignol.
Alors qu’un groupe de 20 personnes était prévu au départ, ce sont finalement 56 personnes qui sont accueillies par le propriétaire, Alain de Bonneville.
Celui-ci présente le château construit  au tout début du XVIIIe siècle, le permis de construire (cela existait déjà !) datant de 1686. Terminée en 1714, cette gentilhommière, dont le style se retrouve dans d’autres châteaux des alentours (Clauzuroux et Vendoire) est typique de cette époque de prospérité pour la région.
La période de très grand froid en Ile de France avait entraîné une terrible famine et un exode vers des contrés plus clémentes, comme le Périgord, de la part de compagnons et de maçons qui ont été les constructeurs des châteaux de la région dont celui de la Vassaldie. Ce qui explique la qualité de la construction.
La demeure est composée d’un logis à deux niveaux entre des pavillons de même hauteur dont les toits à la Mansart sont percés de belles lucarnes. Les girouettes qui les surmontent sont remarquables. Le logis lui-même est couvert d’un toit plat, dissimulé par une balustre de pierre. Le ressaut central de la façade possède un fronton en demi-cercle où se trouvait, avant la Révolution, le blason des Vassal, les propriétaires des lieux. En équerre, deux ailes réservées aux communs encadrent une cour d’honneur dont le quatrième côté est constitué par un muret qui s’interrompt, au milieu pour laisser place à un portail monumental. Les piles portent sur leur face extérieure des bas-reliefs à la gloire des activités du château, à savoir l’agriculture et surtout la viticulture.  De chaque côté, à l’intérieur de la cour, deux immenses citernes qui servaient à faire boire le bétail et à laver les barriques.
Avant d’entrer dans la cour d’honneur, Alain de Bonneville évoque ses ancêtres bâtisseurs de cet ensemble.
Les Vassal, originaires de l’Aveyron, étaient des paysans aisés au Moyen Age qui vinrent s’installer en Périgord et qui reçurent des terres à la fin de la guerre de Cent Ans, de la part du Roi de France, pour bonne conduite. Anoblis au XVIe siècle, la famille prospéra grâce au métier des armes, à la culture des céréales et à la viticulture.
A ce propos, Michel Vergnaud rappelle que la Vassaldie était, jusqu’à la crise du phylloxéra, un des principaux châteaux viticoles de ce qui fut le vignoble de Rossignol. En 1830, les vignes couvraient plus de quarante hectares. En 1863, on obtenait 22 à 23 hectolitres de vin à l’hectare, presque uniquement des vins rouges. Les cépages étaient la Côte-rouge, le Balazac, le St Rabier, un peu de Pique-pouil, le Petit-fer et la Folle-blanche.
Après avoir traversé la cour d’honneur, laissant les communs de l’aile gauche où se trouvaient chai et cuvier, malheureusement vides de leurs équipements, Alain de Bonneville entraîne ses visiteurs par les communs de l’aile droite, vers la partie la plus ancienne de la demeure. Là,  subsiste un important four à pain dominé par un pigeonnier qui profitait de la chaleur du four pour améliorer le rendement en matière d’élevage des pigeons.  On remarque le pavement remontant à l’époque de la construction du château.
Madame Janine de Bonneville accueille alors le groupe. Puis, traversant ce qui fut le potager, les visiteurs entrent dans le parc situé sur la façade opposée à la cour d’honneur. Alain de Bonneville rappelle alors les très importants dégâts dus à la tempête de décembre 1999 et le long et difficile travail qu’a nécessité la remise en état du parc. Il montre quelques beaux spécimens d’arbres ayant résisté aux intempéries, en particulier un cèdre plusieurs fois centenaire. Un bassin, datant de la construction du château, ouvre la perspective sur le parc.
Dans la douceur de la fin d’après-midi, des rafraîchissements, bien venus, sont  servis aux visiteurs par les aimables amphitryons.
Gabriel Duverneuil, président du Club Histoire, remet alors à Alain de Bonneville un ouvrage de Brigitte et Gilles Delluc, édité par la SHAP, sur « Léo Drouyn en Dordogne 1845-1851 », afin de le remercier, ainsi que son épouse, pour la très intéressante visite et le chaleureux accueil réservé au groupe.

   M. V.

 Images de la visite :








                                                    Ci-dessous photos de Viviane Rouchaud