Histoire de la mesure du temps

Compte-rendu de la séance du Club Histoire et Patrimoine de la Tour Blanche du 11 octobre 2021, consacrée à la conférence de Monsieur Alain Reilles :

 

Monsieur Gabriel Duverneuil, président du Club Histoire lance un appel afin de trouver un nouveau conseil d’administration pour l’association qui sinon risque de disparaître, puis il présente Alain Reilles, professeur émérite, qui connaît bien notre Club pour y avoir présenté plusieurs conférences, qui réitère l’appel du président et commence son exposé.

La mesure du temps a deux aspects : le calendrier, les saisons et l’heure qu’il est ; aussi dès la préhistoire, les hommes ont observé le soleil, qui est à l’origine de nombreuses croyances mais aussi du solstice d’été notamment, qui donnait lieu à des constructions (alignements et cercles de pierre). Ils ont également observé le cycle lunaire de 29 jours comme en témoignent des os gravés.

Grâce à un simple bâton vertical (gnomon) ou mieux un obélisque, on a calculé la durée d’une année : 360 jours en Mésopotamie, 365 en Égypte, 365 jours ¼ en Grèce antique et un jour supplémentaire tous les 4 ans (fréquence des jeux olympiques). Ainsi se trouve établi le calendrier julien qui sera remplacé par celui de Grégoire XIII en 1582. Un autre calendrier sera inventé sous la Révolution française il sera en usage de 1793 à 1806.

Les humains ont eu aussi le besoins de mesurer le temps dans la journée, l’instrument le plus ancien est le cadran solaire, notons que notre ombre est également un cadran solaire, puis sont venues les clepsydres, les sabliers et les horloges à eau. Au début du XIVème siècle apparaissent les horloges à poids, puis, grâce aux travaux de Galilée puis de Huygens sur les balanciers et l’apport de la mécanique de l’échappement, les horloges à poids que nous avons connues.

Jusqu’au XIXème siècle, chaque clocher indique son heure et l’arrivée du chemin de fer oblige l’unification de la référence horaire, en 1884 la conférence de Washington décide que le méridien de Greenwich soit la référence mondiale, on établit les fuseaux horaires.

La mise en œuvre de la vibration de cristaux sous l’effet de l’électricité constitue un progrès considérable dans la précision du comptage du temps, celui du quartz de nos montres vibre à plus de 32.000 hertz, celui du césium vibrant à plus de 9 milliards de hertz dans une horloge atomique donne le temps universel (TU).

Enfin, la décroissance des isotopes de certains corps avec le temps, comme le Carbone 14, permet des datations d’objets carbonés anciens.

Notre conférencier, enfin, s’interroge sur la nature du temps et conclut qu’elle demeure bien mystérieuse et qu’elle entre dans le domaine de la philosophie, Il est longuement applaudi puis répond à de nombreuses questions d’un auditoire de l’ordre de 80 personnes.

Le secrétaire occasionnel, André Vigne.