Lundi 12 Octobre à 20h 30, salle polyvalente à La Tour Blanche


Conférence de Laurent Bolard, Docteur en Histoire de l’Art moderne de l’Université de Paris IV Sorbonne.


« Le voyage des peintres en Italie au XVII° siècle »


Au XVII° siècle, le voyage en Italie n’est pas encore pour les artistes l’institution qu’il deviendra par la suite. Il est le rêve d’un apprentissage, d’une jeunesse, parfois de toute une vie. Il est une référence, une nécessité pour qui veut se former, pour qui désire se faire un nom dans son pays. 

Il est une fascination pour des terres qui ont vu fleurir la civilisation romaine et s’épanouir la Renaissance. Il reste toujours une aventure, une source d’émerveillement.

Laurent Bolard va, au cours de cette conférence, suivre les peintres pas à pas, sur des itinéraires toujours riches de surprises et d’enseignements, décrire leurs conditions de voyages, celles de leurs hébergements. Il évoquera leurs amitiés, et leurs souffrances, leurs amours et aussi quelques fois leur mort. Il s’attachera à leurs activités quotidiennes, à ces joies et ces peines qui font du séjour italien un paradis, plus rarement un enfer. Il dira leur métier de peintre, analysera leur activité professionnelle, singulièrement à Rome.
De ces voyages, de ces séjours qui se sont prolongés parfois une vie entière, les artistes ont laissé des traces artistiques, souvent sous la forme de vedute, ces vues des villes, ces paysages qui nous restituent l’Italie du temps. Ces œuvres nous disent ce que les peintres ont vu, nous disent leur gout, celui du siècle, mais aussi avec passion et poésie, leur sensibilité, leur amour de l’Italie.


Spécialisé dans la peinture italienne de la Renaissance et du XVII° siècle, Laurent Bolard est l’auteur de nombreux articles et a récemment publié un Caravage chez Fayard.
Le Club Histoire Mémoire et Patrimoine de La Tour Blanche et des environs





L'Aniene à Tivoli - Van Wittel

Paysage Italien  - Jan Both


Le départ de hôtellerie  - Van Laar

Vue du pont Molle - Poussin














Compte rendu de la découverte du patrimoine historique de Verteillac


Environ 135 personnes ont participé Samedi 5 septembre à cette promenade découverte de l’histoire et du patrimoine de Verteillac. Entre 8h 45 et 12h 45 les participants ont pu, au travers du paysage doucement vallonné du Verteillacois, tout en profitant de beaux points de vue lors de nombreux arrêts, écouter les commentaires historiques et architecturaux de Mrs Alain de la Ville et  Gabriel Duverneuil.

L’évolution du château de la Meyfrenie, de sa ferme modèle  (crée par Pasquy Ducluseau)  fut présentée et commentée par Alain de La Ville aidé de son épouse.
Puis à travers des chemins herbeux et la plupart du temps ombragés, les marcheurs passèrent  devant le monument mystérieux de Leyzelie, dédié à un certain Lacombe, et peu après firent une halte au hameau des Roches qui possède quelques belles maisons et surtout fut le point le plus septentrional de la chevauchée du comte de Derby en 1345, au tout début de la guerre de cent ans. Gabriel Duverneuil  y évoqua les différents protagonistes, Guillaume de la Clote qui fut nommé capitaine de la garnison au service du roi d’Angleterre, Pierre de Tour seigneur de La Tour Blanche fidèle au roi de France qui le convainquit de changer de camp en 1355 et obtint la « rémission de ses crimes » par Jean Le Bon, roi de France. 


Par un sentier étroit mais ombragé, les promeneurs, après avoir traversé la route de Verteillac à La Tour Blanche, montèrent le long du vallon de la Rochette puis quittèrent les bois pour, en se dirigeant vers l’ouest, atteindre le lieu-dit « Chez Goudet ». Devant les très beaux restes d’une maison forte, probablement du XV°, un rafraichissement les attendait avec de savoureux cakes, confectionnés par Mme Comin, qui eurent beaucoup de succès !
Pendant que les participants se désaltéraient, Gabriel Duverneuil et Alain de la Ville firent une lecture de l’architecture de ce bâtiment dont le plan type, corps de bâtiment rectangulaire à deux étages, flanqué de deux tours rondes et d’une tour escalier hors d’œuvre au centre, fut un véritable standard dans le sud-ouest à la fin de la période médiévale. Ce bâtiment put être visité en sa totalité car, pendant tout le mois d’Août, la famille Comin avait travaillé  d’arrache-pied pour  nettoyer le bâtiment, le rendre accessible et mettre au jour un superbe pisé au rez-de-chaussée.
500 mètres plus loin, nous fûmes accueillis par Mr et Mme  Eschalier-Andremont dans ce qui fut autrefois la cour du château du Breuil. D’un premier logis il ne reste qu’une tour d’escalier ronde, le reste du château, très modifié au fil du temps, comporte des parties XVII° et XVIII°. Gabriel Duverneuil y évoqua la famille des Lageard de Cherval qui furent sénéchaux d’Angoulême sur huit générations et dont la branche des Lageard de  Grézignac entra  en possession du fief du Breuil au XVI°. 


Le retour à Verteillac s’effectua en passant par les vieilles rues derrière l’église, c’est ici qu’Alain de la Ville nous présenta les différentes phases des modifications de celle-ci jusqu’à nos jours, avec comme preuves de superbes plans recueillis aux archives, de même il évoqua la formation de la ville autour d’un prieuré,  puis la construction de deux châteaux, le château haut et le château  bas, aujourd’hui disparus. Les deux châteaux et deux rangées de maisons incluant l’église formaient une place rectangulaire avec une halle en son  centre. Gabriel Duverneuil évoqua enfin les épisodes marquants de l’histoire de Verteillac, les guerres de religion, la Fronde, les seigneurs de La Brousse dont l’un d’entre eux, César Pierre Thibaud de la Brousse ouvrit les états généraux du Périgord en 1789 et Marie Madeleine Angélique de La Brousse, sa mère, qui tint un salon très réputé à Paris, fréquenté par de grands savants et philosophes du XVIII°, entre autres par Voltaire.


Les participants se  séparèrent après que Gabriel Duverneuil ait annoncé que la prochaine randonnée historique, en 2016, aurait lieu à Fontaines.


La journée s’est poursuivie par un repas au restaurant de La Tour Blanche : «La fin de la faim» dans la joie et la bonne humeur.
Que ceux qui n’ont pu faire la promenade soient rassurés ! (ainsi que ceux qui l’ont faite), Alain de la Ville et moi-même allons éditer sous forme de brochure tout ce qui a été dit et montré au cours de la « randonnée historique ». 
Le 8 sept 2015
 G Duverneuil



Images de la promenade

La Meyfrenie