Le Théâtre au Moyen Age.





Résumé de la conférence sur le théâtre au Moyen Age


Le berceau du théâtre est sans contexte la Grèce Antique. Les tragédies d’Euripide ou de Sophocle, les comédies d’Aristophane sont des modèles que l’on n’a jamais cessé de vouloir imiter.

En France, le théâtre eut pour origine les cérémonies du culte. Le cycle liturgique ramenait chaque année, de saison en saison, les pieuses représentations des Mystères, du XIIe au XVe siècle. Les Mystères représentent des scènes de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament.

Certains jours de fête, le clergé ajoutait à l'office sacré une représentation dialoguée qui mettait sous les yeux des fidèles les principaux événements dont la solennité était la commémoration. A Noël, par exemple, on montrait aux fidèles la crèche, l'Enfant Jésus, la Vierge, l'ange annonçant la Nativité aux bergers, qui venaient ensuite adorer le Christ. C'est ce que l'on appelle le drame liturgique.

Au XVe siècle, grâce à la paix, le théâtre est très en honneur. On appelle alors indifféremment toutes les pièces sérieuses des mystères (ou plutôt des mistères, de ministerium = office, représentation). Les mystères furent interdits en plein succès par l'arrêt du Parlement du 17 novembre 1548.

Le théâtre profane ou comique : Les deux plus anciennes pièces comiques que nous ayons sont d'un trouvère d'Arras, Adam de la Halle (1230-1288). Les deux premières et bien connues sont : le Jeu de la Feuillée et le Jeu de Robin et Marion. C'est du XVe siècle, comme pour le drame sérieux, que date l'essor de la comédie. Elle comprend alors trois genres principaux : moralités, sotties et farces.

Le jugleor, « celui qui faisait profession de divertir les gens », est le plus souvent considéré comme un marginal, en dehors de la société médiévale. Mal aimés de l’Eglise, les jongleurs symbolisaient le vice et leurs acrobaties étaient qualifiées « d’infâmes sauts et infâmes gestes ». Mais au Moyen Âge, on ne peut pas vraiment parler de « comédien » ou « d’acteur », car on ne voit que très rarement la même troupe jouer de façon régulière sur une scène fixe dans une ville, avant le XVe siècle                 

 André Vigne





Conférence de Monsieur Alain De la Ville le 5 février 2018 à la Tour Blanche



 Eglises fortifiées du Ribéracois.

Après avoir donné quelques informations sur les activités du Club histoire et ses perspectives à la centaine de personnes dans la salle et présenté notre confé- rencier, Gabriel Duverneuil lui passe la parole. Cette conférence a été donnée lors de l’Itinéraire baroque de l’été dernier souligne Monsieur de la Ville. Elle est éclairée par de très nombreuses photos et plans facilitant la compréhension. On peut remarquer que les églises déjà par leur allure donnent une impression protectrice, cependant, un grand nombre a été modifié, voire construit afin de constituer un abri efficace. On peut d’ailleurs s’étonner que ces constructions devant inspirer paix et recueillement aient pris des allures guerrières. En effet, du XIIème au XVIIème siècle, lors d’attaques de bandits et autres bandes de soldatesques errantes, les villageois n’avaient que trois sortes d’abris possibles : le château, l’église ou le cluzeau. Lorsqu’il n’y avait ni château, ni église forte ils utilisaient les très nombreux cluzeaux de notre région calcaire.

Les caractéristiques de ces fortifications d’églises, en dehors des épaisseurs des murs, inhérentes à la nature même de ces bâtiments, sont les suivantes : les portes épaisses sont dotées de solides barres, généralement deux, ancrées dans des encoches pratiquées dans les murs latéraux, sécurisent ces ouvertures. A l’aplomb des portes, en saillie, des bretèches (en pierre) ou des hourds (éléments en porte-à-faux en bois) permettaient, en laissant choir des projectiles sur les assaillants, une défense efficace. On trouve fréquemment les trous d’encastrement de ces hourds, qui pouvaient constituer de véritables galeries en surplomb, sur les façades de nos églises. Des meurtrières en partie basse, ouvertures à large ébrasement à l’intérieur permettent de disposer d’un angle de tir tout en se protégeant de l’extérieur. Les combles sont aménagés en tour de guet pour les clochers, et chambres de défense au dessus des nefs, mettant les villageois à l’abri. Les escaliers qui permettent d’y accéder sont protégés, avec des portes en hauteur, auxquelles on accède par une échelle qui est retirée lors des attaques. Des orifices ménagés dans les combles donnant sur la nef permettaient de tirer sur l’assaillant occupant la nef de l’église. Certaines églises ont parfois constitué, avec une enceinte périphérique abritant les logements de la population, de véritables citadelles.. Notre conférencier montre, photographies à l’appui, que des églises fortifiées ont été érigées un peu partout en Europe. Mais également des synagogues et des mosquées, témoins d’époques troublées. Il termine sur deux notes en image : la première sur l’église d’Oradour sur Glane, fortifiée donc conçue pour protéger et dont on a fait un piège monstrueux, et la mosquée de Mossoul détruite à dessein, invitant à la vigilance sur le degré de violence atteint à notre époque, la deuxième, elle, optimiste et culturelle, sur l’Itinéraire baroque qui met en valeur pacifiquement, les églises romanes de notre région.










Jovelle en 2017

                      Les recherches à Jovelle en 2017

2017 a été une année riche grâce à la fructueuse collaboration du service départemental d'archéologie et du Club Histoire Mémoire et Patrimoine de La Tour-Blanche. Deux opérations ont été réalisées : une fouille préventive, préalable à la construction de l'abri de protection tant attendu, et la poursuite de l'opération de prospection thématique initiée en 2015.

Du 8 au 16 mars, dans le cadre de la prospection, le nettoyage général du site a été poursuivi. C'est une opération maintenant bien maîtrisée qui consiste à retirer la terre végétale en récoltant la totalité du mobilier qu'elle renferme, qu'il soit archéologique, moderne ou actuel, et en enregistrant sa position.

En mars, le nettoyage a porté sur les talus qui bordent à l'est et à l'ouest l'entrée Est de la carrière souterraine, sur le pied du front de taille qui a recoupé la paroi sud de la grotte et, au-dessus de la grotte, sur la moitié ouest de dalle calcaire où viendront s'appuyer les supports de l'abri. Nous avons également procédé au tri des blocs retirés en 2016 du sondage réalisé au pied du grand front de taille qui s'étend d'ouest en est, immédiatement au sud de la grotte. Les éléments de parois de grotte ont été déplacés pour être stockés à l'intérieur de la carrière, immédiatement à droite de l'entrée ouest.

Du 3 au 7 avril, dans le cadre cette fois de la fouille préventive, nous avons procédé au nettoyage du flanc sud du gros tas de déblais de carrière accumulés entre la grotte et la route, à l'emplacement des supports bas du futur abri. Cette phase nous a réservé une belle surprise…. Nous avons également poursuivi vers le sud le nettoyage de la grande coupe qui forme le talus Est de l'entrée Ouest de la carrière. A l'autre extrémité du tas de déblais de carrière, le nettoyage a porté sur la coupe, plus courte, qui forme le talus ouest de l'entrée Est de la carrière et qui renferme l'extrémité de la paroi nord de la grotte. La lecture des deux coupes et de l'amas de déblais de carrière a permis de reconstituer l'histoire de cette partie du site et de réaliser, sans risque archéologique, la plateforme qui recevra les fondations des supports sud de l'abri.

Du 17 au 27 juillet puis du 3 au 8 août, toujours dans le cadre de la fouille préventive, nous avons repris le décapage de la dalle calcaire, au-dessus de la grotte, à l'emplacement qui recevra les supports de l'abri. Deux nouvelles fosses d'extraction de meules ont été découvertes puis fouillées malgré les difficultés liées au dégagement leur remplissage formé de déchets de carrière de fort volume, notamment des meules rejetées car trop irrégulières ou fracturées au détachement.
La dalle calcaire dégagée a montré la présence de traces d'araire sur toute sa moitié est. Le relevé au cadre en a été entrepris.

Du 20 au 24 novembre, enfin, dans le cadre de la prospection thématique, nous avons continué à explorer les talus est et ouest de l'entrée Est de la carrière, à la recherche d'éléments de datation de la carrière de moellons à ciel ouvert. Malheureusement, cette recherche n'a pas été couronnée de succès, ce qui signifie que nous la reprendrons en 2018 ! La semaine s'est achevée par la mise en sacs des déblais à tamiser des diaclases 2 et 3.

Mes remerciements vont à Gabriel Duverneuil et ses collègues du Club Histoire et Patrimoine qui nous ont donné un sacré coup de main en 2017 : Mmes M.-L. Amaures, V. Granger, M.-L. Mourlhou, N. Vigne, et MM. M. Boissel, F. Bourigeaud, J.-M. Chaume, J. Duchazaud, F. Gérard, A. Madronet, J-P Marciniack, J. Mourlhou, P. O'Connor, Ch. Varailhon.

Jean Pierre Chadelle