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Compte rendu de la Randonnée des cabanes. De Puygombert à Boulouneix


Amicale Laïque de Léguillac de Cercles

 


Randonnée des cabanes
De Puygombert à Boulouneix


12 mai 2024


Lors de ce printemps au temps changeant et souvent pluvieux, nous avons eu la chance de disposer d’une matinée idéale pour cette randonnée, au tracé éphémère, dans les bois de Léguillac de Cercles et La Gonterie Boulouneix.

Éphémère, car réalisé pour une grande part hors des sentiers battus, dans les bois clairs de petits chênes, où nous avons cheminé entre les murets et les pierriers couverts de mousse pour découvrir ces cabanes de pierres sèches.

Éphémère, car ce circuit nécessitait l’autorisation provisoire des propriétaires et ne pouvait pas se transformer en cheminement permanent. Stéphanie Ravon en a été la cheville ouvrière en contactant les maires des deux communes et les propriétaires des parcelles traversées pour obtenir leur accord et en réalisant de nombreuses reconnaissances pour obtenir le trajet optimum.

Les deux dernières reconnaissances furent faites avec les membres de l’amicale et du club histoire ayant accepté d’être les guides et commentateurs pour des petits groupes (15 à 20 personnes) pour rendre la randonnée plus fluide et plus conviviale et échelonner les départs. Cinq binômes furent constitués, Stéphanie Ravon et Valérie Demoulin, Finn Anson et Jean-Michel Chaume, Guy Benfield et Cybèle Calvat, Philippe Brousse et Olivier Gay, Stanislas Fedon et Gabriel Duverneuil.

La randonnée se déroulant sur un parcours accidenté, nous avions mis également en place un transport en voiture sur deux tronçons de route en forte pente. Laurence Zarfdjian, Jean-Pierre Pouxviel, et Martine Duverneuil ont pu ainsi aider certains participants désireux d’économiser leur énergie et faire ainsi la totalité du parcours.

La publicité de l’évènement avait été préparée par Pascal Caron avec une belle affiche distribuée dans les alentours ainsi que des flyers. Jean-Pierre Pouxviel en avait fait l’annonce sur les médias locaux.

Le dimanche matin à partir de 8h le parking improvisé à l’entrée de Puygombert et préparé par Hugues Demoulin s’est rempli rapidement et les participants, environ 85, furent accueillis par un café dans le jardin de Pierre Duverneuil, premier passeur de la mémoire de ces cabanes en pierre sèches que nous allions visiter.


   Figure 1: en attendant le départ



Le premier groupe est parti vers 8h 15 et la visite a commencé par quelques éléments sur l’histoire du village de Puygombert.


1.Puygombert

Le nom de ce village, au sud-est de la commune, apparait pour la première fois dans le rôle de la taille (liste des imposables) de 1653.

Les familles les plus anciennes qui y figurent sont les Rougier, au nombre de huit ! puis figurent les Bayle et les Duverneuil.

C’est en 1846 que le village va atteindre le maximum de sa population, il comptera 83 habitants, puis celle-ci chutera et il n’y en aura plus que 58 en 1891.

Une curiosité dans les recensements du XIXe siècle : l’apparition du terme d’agriculteur dont se qualifie dès 1841 Pierre Duverneuil, puis Élie Duverneuil en 1861. Cette même année Puygombert comptera deux artisans : les frères Rougier, sabotier et maçon et, en 1891, un scieur de long, Pierre Etourneau.

Au sud du village, à droite de la route menant à Fonsigaud, dans un virage, on peut voir une belle croix en pierre finement travaillée, reposant sur un fût cannelé et portant gravée la date de son érection : 1882. À la fin du XIXe siècle, une demoiselle Duchassaing ayant pris le voile, laissa une somme importante pour la réalisation de cette croix.

                                                   
Figure 2: la croix Duchassaing

En poursuivant la route dans le virage on peut voir sur la gauche un pigeonnier carré imposant.

La fontaine et le lavoir les plus proches, utilisés autrefois par les habitants du village étaient ceux de Fonsigaud, situés dans le vallon du Boulou, à environ 300 m avec une forte pente.

Venant du bourg de Léguillac-de-Cercles, en entrant dans Puygombert et à gauche de la route, on trouvait une grande mare appelée le lac, qui a été comblée au moment de la réfection de la route.

L’eau potable était fournie également par six citernes enterrées. Sept bassins entourés de murets en pierre de taille servaient d’abreuvoirs pour le bétail.

Le village a compté jusqu’à neuf fours, pratiquement un par famille. Tous sauf un ont été démolis.


2.Cabane écroulée

Figure 3 cabane écroulée

À mi-pente du raidillon nous allons rencontrer la première cabane. En grande partie écroulée, elle témoigne de la fragilité de ces constructions.


3.Le Moulin de Puygombert

                               
Figure 4: Maquette du moulin de Puygombert

Nous avons cheminé de part et d’autre du vallon dit des Rouyaux et découvert des cabanes en meilleur état, mais avant cela nous sommes passés à côté de l’emplacement de l’ancien moulin de Puygombert. Il est attesté sur le rôle de la taille (liste des imposables) de 1653 qui nous donne les noms des deux meuniers du moulin de Puygombert : Pierre Duverneuil et un Léonard au nom indéchiffrable. Par la suite on trouvera les Rougier, Rousseau, Ballard et Jolivet. Ce moulin, aujourd’hui disparu fonctionnera jusqu’à la fin du XIXe puis sera abandonné. Avant qu’il ne disparaisse, Pierre Duverneuil en réalisa une maquette.


4.Cabane 1 des Rouyaux

                               
Figure 5: première cabane des Rouyaux

Nous avons longé l'ancien chemin aujourd’hui impraticable puis nous sommes entrés dans un bois de petits chênes en surplombant un vallon du lieudit les Rouyaux. C’est de part et d’autre de ce vallon que nous allons découvrir quatre cabanes en pierres sèches et des pierriers imposants.

La première cabane est en partie écroulée et le linteau manque.


5.Cabane 2 des Rouyaux

                               
Figure 6: cabane 2 des Rouyaux

La cabane N°2 est intacte. Ces cabanes étaient destinées à servir d’abris pendant le travail de la vigne. On y partageait les repas, on y prenait du repos, on s’y protégeait des intempéries et on y entreposait quelques outils. Les vignerons venaient s’y restaurer et se réchauffer les froides journées de taille.

Elles seront construites de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle. Cette période verra la vigne atteindre son maximum d’extension dans le secteur, mais le phylloxera, dans la décennie 1870-80 va lui porter un coup fatal. Elles seront abandonnées en même temps que la culture de la vigne, ne trouvant plus d’utilité. Certaines d’entre elles furent utilisées pour réempierrer les chemins, d’autres détruites lors du remembrement dans les années 70 du siècle dernier, d’autres, n’étant plus entretenues, s’écroulent peu à peu.

Cette pierre grossièrement plate était tirée des parcelles labourées à l’araire. Elle était mise à sécher et à durcir sur des pierriers parfois énormes. Ceux-ci servaient de réserve au cultivateur pour construire les murs de soutènement des terrasses, les murets de séparation des parcelles et des cabanes.

En 2023, lors de la première randonnée des cabanes, celles que nous avions visitées étaient pour la plupart adossées aux pierriers ou aménagées dans les murs de soutènement des terrasses. Celles que nous voyons cette année diffèrent par leur mode de construction, elles sont isolées sur la terrasse et la voute est soit de forme ogivale (les plus solides) soit de plein cintre ou en anse de panier (les plus fragiles)


6.Cabane 3 des Rouyaux

                               
Figure 7: cabane 3 des Rouyaux

Belle cabane mais la voute en anse de panier reposant sur des murs droits d’un mètre de haut et de faible épaisseur n’a pas résisté au temps. Le poids de la toiture a probablement provoqué l’écartement des murs et l’écroulement du toit.


7.Cabane 4 des Rouyaux

                               
Figure 8: cabane 4 des Rouyaux

Cette cabane, dont la façade est de forme triangulaire, est bâtie dans un pierrier imposant. L’habitacle est circulaire, très petit et vouté.


8.La fontaine et le lavoir de la Font

                               
Figure 9: à gauche la fontaine à droite le lavoir

Seule source près de Puygombert, la font Sigaud, alimentait également un lavoir (tardif). Nous avons pu apprécier la descente dans ce beau chemin herbeux, mais les femmes de Puygombert qui devaient remonter leur linge mouillé au village par ce même chemin ne devaient pas l’apprécier de la même manière.

C’est en traversant la forêt vers la Combe Doy que Martine Comin, férue de botanique, nous a signalé et nommé les variétés d’orchidées rencontrées. D’abord l'orchis mâle, puis un orchis blanc et dans une autre partie du bois, l'orchis mouche et un orchis brulé. Nous en rencontrerons une autre variété sur le chemin du retour : l’orchis pyramidale plus couramment nommée l’orchidée de Pentecôte.


9.La cabane de la Combe Doy

                              
Figure 10: la cabane de la Combe Doy vue du sud

Située sur la rive est du Boulou, au lieudit « Combe Doy », cette cabane est incontestablement la plus belle de toutes. Elle est la plus spectaculaire, à la fois par la qualité de sa construction et par les éléments qu’elle recèle. L’intérieur est circulaire, d’un diamètre de 1,85 m, et d’une hauteur de 3,4 m sous la dalle de fermeture de l’encorbellement.

Une cheminée a été bâtie dans l’épaisseur des murs. Aux deux tiers de la hauteur de la voûte, on observe 6 trous de visée utilisés par les chasseurs, car, en plus d’avoir été un abri pendant les travaux dans les vignes, elle a aussi servi d’abri de chasse à la perdrix.

                                       
Figure 11 groupe devant la cabane de la combe doy

Son excellente conservation est liée très certainement à la manière dont elle a été bâtie, on peut constater que les pierres sont disposées en encorbellement dès la base de la construction, ce qui lui donne une forme intérieure proche de la voûte gothique.


10.L'église St Côme et St Damien de Boulouneix

                
Figure 12: la façade angoumoise de l’église St Côme et St Damien et, à droite, la croix du cimetière datée de 1882

Le village de Boulouneix tire son nom du ruisseau Le Boulou.

L’église romane de Boulouneix, construite au XIIe siècle, est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1946.

Le porche à trois arcades est surmonté de cinq arcades aveugles ornées de colonnettes à chapiteaux sculptés de personnages et d’animaux. L’influence du roman angoumoisin est évidente.

La nef a été surbaissée après la suppression de la voute primitive et remplacée par un plafond en bois

Le chœur est orné de quatre piliers en granit à chapiteaux sculptés. À noter la présence de deux fresques murales, à gauche Saint Jérôme et à droite Marie Madelaine datée de 1640. Le clocher est sur coupole.

En 1556 cette église était dans l’archiprêtré de Valeuil. En 1764 l’évêque de Périgueux exigeât que le culte soit transféré dans la chapelle de la Gonterie.

Un très vieux cimetière entoure cette charmante église. On y a découvert en 1800 de très vieilles tombes creusées dans la pierre. La croix du cimetière a été érigée en 1882, à la même époque que celle de Puygombert.

La tradition populaire rapporte qu’une cloche de 1000 kg fut immergée dans l’abîme de Boulouneix à l’arrivée des Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Depuis, pendant la nuit de Noël, à minuit précis, on entend trois tintements.


11.La cabane de la Roumagère

                                   
Figure 13: la cabane de la Roumagère

Après un cheminement sur le plateau, nous sommes entrés de nouveau dans les bois pour découvrir au bord d’un vallon, la dernière cabane de notre parcours. Elle est située sur une zone de terrasses où, il y a une cinquantaine d’années, la vigne était encore cultivée (en utilisant des plants de noah qui résistaient au phylloxera), cette très belle cabane, absolument intacte peut être comparée à celle de la Combe Doy par la qualité de sa construction. L’extérieur est un carré de 3,7 m de côté aux angles arrondis et de presque 3 m de hauteur. L’intérieur est circulaire de 2m de diamètre, la hauteur au centre étant de 2,2 m. L’entrée est orientée au sud.


12.Le chemin "Napoléon"

Non, Napoléon n’est jamais passé par là ! mais la ferveur populaire dont il bénéficiait en Périgord est sans doute à l’origine de ce qualificatif. Il n’en reste pas moins que ce chemin de randonnée est magnifique, il conduira les randonneurs à Puygombert en traversant une deuxième fois le Boulou.


Retour à Puygombert et repas dans la salle des fêtes de Léguillac de Cercles 


Quel repas !



Dirigé de main de maître par Florence Dugenet, ce repas n’a pas failli à la tradition, savoureux et confectionné à partir de produits locaux de qualité (légumes, fromages, fraises) avec en plat principal le cochon grillé à la broche de la ferme Mary à Villebois Lavalette. Après l'apéritif (un pineau du domaine de Laubanelie d'Olivier Gay)  le repas fut servi par les bénévoles de l’amicale laïque de Léguillac de Cercles et du club Histoire de La Tour Blanche (Marie et Stanislas Fedon, Delphine Vincent, Valérie et Hugues Demoulin, Stéphanie Ravon, Finn Anson, Philippe Brousse, Jean Marc Dugenet et Olivier Gay)

Merci aux bénévoles pour cette journée réussie.

Gabriel Duverneuil


Old stone shelters; a walk from

Puygombert to Boulouneix 

on the 12 May 2024


Despite a spring of variable weather, and often raining, we were fortunate to waken to a perfect morning for the walk, through the woods of Léguillac de Cercles and La Gonterie Boulouneix on a pathway prepared for the day.

An ephemeral path as for the most part off the beaten track, through splendid oak forests, alongside moss covered stone walls, large stone piles or ‘pierriers’ to discover these dry-stone structures.

Ephemeral as the circuit required prior permission from land-owners with the understanding that the route would not become permanent.

Stéphanie Ravon was the pivotal person in the preparation of the walk, contacting the mayors of the communes concerned, and the owners of the land that was crossed. She also marked the route thoroughly, enabling an ease for all. 

The last two reconnaissance walks were completed by members of the Amicale Laïque and the Historical Society who had volunteered to be guide and commentator for small groups of 15 to 20 thus enabling a smooth operation as each group left some minutes after the preceding one; commentaries were given at the different points of interest. Five couples were formed to accompany the groups; Stéphanie Ravon and Valérie Demoulin, Finn Anson and Jean-Michel Chaume, Guy Benfield and Cybèle Calvat, Philippe Brousse and Olivier Gay, Stanislas Fedon and Gabriel Duverneuil.

As the walk was oftimes on uneven land, and at certain moments there were steep climbs, there were on hand cars to drive certain over these parts. Laurence Caron, Jean-Pierre Pouxviel, and Martine Duverneuil provided this service for walkers who were subsequently able to preserve their energy and thus complete the walk.


 The publicity for this event was prepared by Pascal Caron with a beautiful poster distributed in the neighbouring towns and plenty of leaflets. Jean-Pierre Pouxviel had informed the local media.


On the Sunday morning from 8am onwards the car park, prepared by Hugues Demoulin at the entry of Puygombert, began to fill and the participants, 85 in all, were welcomed with a coffee in the garden of Pierre Duverneuil, a gentleman who holds a rich knowledge of these stone shelters and who gladly shares and transmits this.

The first group left at about 8.15 am and the visit began with elements of the history of Puygombert.

1.Puygombert

The name of this hamlet, to the south-east of the commune, appears for the first time in the Rôle de la Taille, a census of taxation, in 1653.

The oldest families that figure on this list are the Rougier, eight in all, and then the Bayle and the Duverneuil

In 1846 the village attained its maximum population of 83 inhabitants, then there was a decline in numbers with only 58 in 1891.

Notable entries can be seen in the census’ of the 19th century such as the appearance for the first time of the word ‘agriculteur’ (farmer). From 1841, Pierre Duverneuil is named thus, and in 1861, Elie Duverneuil. In the same year Puygombert had two artisans : the Rougier brothers, clog-maker and stone mason, and in 1891 Pierre Etourneau, ‘scieur de long’ mastering in the art of making planks.

South of the hamlet, on the right of the road leading to Fonsigaud in the turning can be seen a splendid stone cross with delicate stonework, erected on a fluted bole. The date of its erection is engraved : 1882. At the end of the 19th century, a miss Duchassaing, having entered the orders, left an important sum of money for the creation of this cross. 


Continuing the road after the turning can be seen on the left an imposing square dovecote.

The nearest fountain and ‘lavoir’ (an open air, covered, site for washing linen), used in former times by the inhabitants of Fonsigaud, is situated in the valley of the river Boulou at some 300 m at the bottom of a steep hill.

On arriving from the centre of Léguillac-de-Cercles, entering Puygombert, and on the left of the road, is a large lake known locally as ‘le lac’, that was land-filled when the road was refurbished. Drinking water was provided by six buried cisterns. Seven  reservoirs, walled-in with cut stone, were used to water the live-stock. The hamlet had up to nine ovens, almost one for each family; all but one remains today.


2. A ruined shelter 

Half way done the steep road stands the first shelter visited. The most part has collapsed, thus testifying to the fragility of these structures.



3. The mill of Puygombert

We meandered through the valley named Des Rouyaux and came across shelters in better state, but just before we passed beside the spot where Puygombert’s water-mill stood. There appears on the ‘Rôle de Taille’ for 1653 the name of two milners in Puygombert : Pierre Duverneuil and a Léonard whose surname is unintelligible. Then appear the names Rougier, Rousseau, Ballard and Jolivet. The mill worked until the end of the 19th century and was subsequently abandoned. Before it disappeared, Pierre Duverneuil built a scale model.





4. Shelter N° 1  ‘Des Rouyaux’


We walked along the old pathway, now almost impracticable, and entered a young forest overlooking the valley of the hamlet Les Rouyaux. On either side of this valley we visited four stone shelters and impressive ‘pierriers’. The first shelter has partially collapsed and is missing the lintel from its entrance.


5. Shelter N°2 ‘Des Rouyaux’ 

       Shelter N°2 is intact. The shelters were used by the vineyard workers. They would share meals here, rest, shelter from inclement weather and store tools. The vineyard workers would eat and warm themselves during the cold pruning season.

They were built from the end of the 18th century to the middle of the 19th century. This period saw vines flourish in the area but all was lost in the decade between 1870-1880 when the disease Phylloxera decimated the vineyards. The shelters, proving of no further use, were abandoned as grape growing was abandoned. Some of them had their stones used to rebuild paths, some were destroyed in the 1970s as land was consolidated, and still others, no longer maintained, collapsed as time went on.

This rough, yet flat, stone was taken from ploughed fields. It was dried and hardened on the enormous piles of stone known as ‘pierriers’. These were used by the farmers to build retaining walls for the terraces, in separating walls to delineate different plots and to build stone shelters.

In 2023, during our first ramble to discover stone shelters, we visited those that were embedded in the retaining walls or attached to the ‘pierriers’.

The shelters we visited this year differ in their construction, are isolated on the terraces and have an arched vault (for the most solid) or an elliptical arch (for the most fragile).


6. Shelter N°3 ‘Des Rouyaux’

A beautiful shelter that unfortunately has not stood the test of time as the elliptical arch rests upon a one metre high wall of narrow proportions. The weight of the roof probably pushed the walls outwards and it subsequently caved in.


         7. Shelter N°4 ‘Des Rouyaux’

This shelter, whose facade is triangular, is built in an impressive ‘pierrier’. The structure is circular, very small and arched.


8. The fountain and ‘lavoir’ of Font Sigaud

The only source near to Puygombert, La Font Sigaud, provided, at a latter date, water for the ‘lavoir’. We were able to appreciate the bucolic path descending towards the ‘lavoir’, but the women of Puygombert most probably had contrary sentiment as they carried their wet washing up the steep hill to the hamlet.

As we traversed the forest towards Combe Doy, Martine Comin, passionate about botany, pointed out and named the varieties of wild orchids. First of all an Orchis Mascula, then a Pseudorchis Albida, a Fly Orchid and a Burnt Orchid. On the return path we came across another variety, the Pyramidal Orchis, more commonly known in France as the Pentecost Orchid.


9 The Shelter of ‘Combe Doy’ 

Situated on the verge of the Boulou, in the hamlet of ‘Combe Doy’ this shelter is undoubtedly the finest of all. It is the most spectacular, on the one hand for its construction and the elements it contains. The interior is circular with a diameter of 1.85 metres and a height of 3.4 metres from the last placed stone in the corbelled construction.

A fireplace has been built in the thickness of the wall. At two thirds of the arch can be seen six holes used by hunters, for not only were the shelters used by the vineyard workers but hunters would aim at partridges from these holes.

Its excellent state of conservation is certainly due to the way it was built. The structure is corbelled from the offset and gives an appearance of a gothic arch from the inside

10 The Church of St Cosmas and St Damien in Boulouneix

The village of Boulouneix is named after the river Le Boulou.

The romanesque church, built in the 12th century, has been recorded in the Historical Monuments Inventory since 1946.

The porch with three arches has five built-in arches above, decorated with small columns and sculpted capitals featuring animals and beings. The romanesque influence of the ‘Angoumois’ (Around Angoulême) is evident.The roof of the nave was lowered as the initial vault was replaced by a ceiling in wood.

The choir has four granite pillars with sculpted capitals. It is interesting to note two murals dating from 1640 featuring on the left Saint Jerome and on the right Saint Mary Magdalene. The clock tower is domed.

In 1556 this church was served by the archpriest of the village of Valeuil. In 1764 the Bishop of Perigueux demanded that the cult be transferred to the Chapel of La Gonterie.

A very old cemetery surrounds this charming church. In 1800 ancient tombs carved in the stone were discovered. The cemetery’s cross was erected in 1882 at the same time as that of Puygombert.

 Popular tradition relates that a 1000 kg bell was immersed in the depths of Boulouneix on the arrival of the English during the Hundred Years War. Ever since, during Christmas Night, at precisely midnight, three chimes can be heard.


 11 The shelter of ‘La Roumagère’  

After walking along the plateau we entered once again the woodland to visit the last shelter of our ramble, situated on the edge of a valley. It sits on a zone of terrasses that were full of vines just fifty years ago. Vines, such as Noah, were planted that were resistant to phylloxera.

This very beautiful shelter can be likened to that of Combe Doy as it remains entirely intact. The exterior is a square of 3.7 metres each side with rounded angles and almost 3 metres in height. The interior is circular with a diameter of 2 metres with the height at the centre being of 2.2 metres. The entrance is south facing.

12. The path « Napoléon »

No, Napoléon did not pass through this area but thanks to ardent popular tradition throughout the Périgord, his imagined presence is understandable and may well be the origin of this myth. That said, it must be stated that this path is a beautiful and sublime route that brings ramblers to Puygombert having twice crossed Le Boulou.


Return to Puygombert and lunch in the Salle des Fêtes in Léguillac de Cercles

What a feast! 

Created by the masterful Florence Dugenet, the meal, as ever, lived up to its reputation : a tasty meal made from local, quality products. Seasonal vegetables, cheeses, strawberries and a pig roast from the farm of Mary at Villebois-Lavalette. After an aperitif of Pineau from Olivier Gay of the Domaine de Laubanelie, the meal was served by volunteers from the Amicale Laïque of Leguillac de Cercles and La Tour Blanche Historical Society (Marie and Stanislas Fedon, Delphine Vincent, Valérie and Hugues Demoulin, Stéphanie Ravon, Finn Anson, Philippe Brousse, Jean Marc Dugenet et Olivier Gay)

Thank you to one and all for a excellent day

Gabriel Duverneuil

Traduction Finn Anson



























 Randonnée Patrimoine 

dimanche 2 avril 2023

A la découverte des cabanes en pierres sèches de Léguillac de Cercles

 Nous étions plus d’une centaine au départ de Laubanélie et c’est par petits groupes, guidés par les membres de l’Amicale Laïque de Léguillac et du Club Histoire de La Tour Blanche, que nous sommes partis à la découverte de ce hameau, l’un des plus anciens de la commune de Léguillac de Cercles. S’il est mentionné dès le XIIIème siècle sous le nom d’Aubanelh (du latin « alba »), il ne reste rien de médiéval aujourd’hui. A l’origine, il y avait une fontaine à proximité que l’amicale se propose de restaurer, au XXe siècle l’eau des toitures a été récupérée dans des citernes.

 Au cours de la randonnée, nous avons pu découvrir diverses cabanes devant leur existence à la culture de la vigne, culture pour laquelle les pierres ont dû être extraites du sol. Elles ont été utilisées pour construire des murs de soutènement de terrasses et des cabanes permettant de s’abriter. Certaines cabanes sont construites dans le prolongement d’un pierrier imposant comme celle des Roches, d’autres appuyées au rocher, voire construite en même temps qu’un chemin sous lequel elle s’enfonce en partie. D’autres encore sont, malheureusement, en ruine.

Nous avons également vu une source qui, autrefois, comportait un « puits » avec une margelle à moulures, sans doute un dallage au-devant et une pierre avec un bec pour le débord.

Un lavoir enfin, construit en 1950, qui a été nettoyé par l'amicale et se trouve dans un espace où, autrefois, se tenaient jusqu’à trois bouilleurs de cru et leurs alambics. On peut y observer deux cabanes dont l’une se prolonge par un étroit conduit naturel qui traverse pour rejoindre la deuxième branche du Jallieu et l’autre au fond de laquelle une niche héberge une statue de la Vierge. L’une d’elles permettaient de stocker du bois pour les alambics.

Nous avons ensuite traversé le village du Brouillac, autrefois tenance de l’abbé de Brantôme, et nous avons pu y admirer une croix avec une représentation de l’eucharistie, un pigeonnier datant de l’époque où les bourgeois se voulaient nobles, ici celui du sieur de Palange, puis un bâtiment ruiné se trouvant rue des forges, bâtiment typique des années 30/40.

En nous éloignant du village, nous avons observé une digue retenant l’eau du ruisseau, donnant sans doute accès au premier lavoir du village, avant la construction de celui de 1950. Tout près, une cabane écroulée, autrefois dans le mur, et une niche.

 Nous avons terminé la promenade en passant devant la maison noble de Franchères, et sa galerie XVIIIe (le balaï en occitan) cette seigneurie fut alliée aux Galard de Béarn de la Rochebeaucourt. Au XIXème siècle, l’un de ces Galard a été propriétaire de Fongrenon (Cercles). 

Puis c’est le retour à Laubanelie pour rejoindre les véhicules et nous rendre à Léguillac où nous attendait un excellent repas préparé par Florence Dugenet et l’équipe de l’amicale laïque de Léguillac de Cercles, repas au cours duquel Jean Pierre Faure nous gratifia d’un récital de cornemuse.

Dans la salle les participants ont eu un aperçu du travail réalisé pour organiser cette randonnée-découverte avec l’exposition de photos réalisée par Stéphanie Ravon.

Aux dires de tous les participants, ce fut une belle journée conviviale de découvertes du patrimoine rural de Léguillac de Cercles.

 Sonia Breux



Historical Ramble on Sunday 2 April 2023

Over a hundred of us gathered in Laubanélie to be divided into small groups and be shown around one of the oldest hamlets of Léguillac de Cercles by members of the Amicale Laïque and the La Tour-Blanche historical society.
(Although it was mentioned in the 13th century under the name Aubanelh (from the latin ‘alba’), there are no medieval remains.)

During the ramble we discovered various stone cabins built from stones unearthed in the fields when vineyards were first planted. These stones were also used to build retaining walls and terrasses. 
Some of the cabins were built in the continuation of  large screes such as that of Roches, others were built into the rock face or at the same time as the creation of pathways where, at times, they would be partly buried beneath.  And others are unfortunately in ruins. 
We also visited a spring that used to have a  fashioned well and a form of paving with an over flow in the form of a spout.
Further on, an outdoor washing-space, built in 1950, that has been cleared of overgrowth and situated in a spot where there would have been up to three travelling stills. Here we discovered two cabins, one of which joins the second branch of the Jallieu stream by a long and narrow canal, and the other containing a statue of the Virgin Mary in a nook. One of these cabins was used to store wood for the stills.
We then walked through the village of Brouillac, formerly a tenancy of Brantôme abbey, admiring on the way a stone cross engraved with a monstrance, a dovecote dating to the period where certain bourgeois ‘enobled’ themselves through the changing of their name (in this instance the lord of Palange), and a ruined former smithy with a typical 30s/40s architectural style set upon La Rue des Forges.
As we left the village we walked past an embankment retaining water from the stream,  creating what was most likely an initial washing space for the village before that of 1950. Nearby another tumbled down cabin partially embedded in the wall and another nook.
Our ramble ended as we passed in front of the grand house of Franchères and its 18th century gallery  (le balaï en occitan). This domain was allied to the  Galard de Béarn de la Rochebeaucourt family. During the 19th century a member of this family was the owner of Fongrenon in Cercles.
After a lovely ramble, back to Laubanélie and our cars, and down to Léguillac where an excellent lunch awaited us, prepared by Florence Dugenet and the team of the Amicale Laïque of Léguillac de Cercles. During the meal Jean Pierre Faure gave us a wonderful bagpipe recital ! In the lunch hall a photographic display by Stephanie Ravon enabled all to see the many steps taken to prepare the day.
For one and all, acclaimed, a magnificent and happy day discovering the rural heritage, past and present, of Léguillac de Cercles.

 Traduction Finn Anson























 

Léguillac, des origines à la guerre de 14-18.

Compte rendu de la conférence du 6 novembre 2021 par Gabriel Duverneuil tenue à la salle des fêtes de Léguillac de Cercles 


 C’est Philippe Brousse, président de l’Amicale laïque de Léguillac qui prend la parole devant un public de plus de quatre-vingts personnes pour leur souhaiter la bienvenue au nom de l’Amicale et du Café associatif, chevilles ouvrières de la soirée. Après ces quelques mots, il cède la parole à Gabriel Duverneuil. D’amblée, notre conférencier cite les noms de Pierre Duverneuil, Serge Bouchillon, Olivier Gay, Jean-Marc Dujenet, Jean-Noël Boucaud, Pascal Blanchard et Robert Pierre pour leur adresser publiquement des remerciements pour le temps et l’aide qu’ils lui ont consacré et qui lui ont permis de publier un livre de près de 400 pages.

L’histoire d’un lieu dépend de ses situations géologique, géographique et humaine aussi est-il nécessaire de les examiner et Gabriel Duverneuil a réalisé un inventaire exhaustif des cluzeaux et des carrières et leurs graffiti, puis, il intéresse l’auditoire aux cabanes en pierre sèche construites au XIXème siècle au milieu des vignobles aujourd’hui disparus.

Quelques vestiges gaulois et gallo-romains accréditent le peuplement de Léguillac située sur les lignes de communication comme la diagonale d’Aquitaine, qui menait de Bourges à Bordeaux puis de Limoges à Bordeaux. L’établissement à Cercles d’un prieuré, dépendant de l’abbaye de Saint-Cybard d’Angoulême, puis l’édification de la place forte de la Tour Blanche, dont témoignent des parchemins de 1150 et 1249, puis la construction de l’église, ont façonné le village médiéval. On note la présence d’une commanderie des Hospitaliers à Servat.

Le système féodal étant installé, c’est la famille de la Tour qui règne jusqu’en 1359, puis celle des Bourdeille jusqu’en 1588, les Fayard jusqu’à 1742 et enfin Henri-Léonard Bertin, le ministre de Louis XV, jusqu’à la Révolution.

Après avoir rendu compte de la pyramide des classes à la veille de 1789, les nobles et le clergé, les bourgeois des villes et ceux des champs, les artisans et les paysans, notre conférencier examine l’évolution du village passé du règne des notables à la démocratie communale, de l’enseignement du clergé à l’enseignement laïc. La situation de l’église évolue également jusqu’à la loi de séparation. Le positionnement politique des Léguillacois, l’analyse des résultats électoraux en témoignent, est passé d’un bonapartisme parfois militant au radical-socialisme. Enfin, il évoque le stationnement du 322ème régiment d’artillerie tractée tout terrain à Léguillac le 26 juin 1940.

Après avoir rendu compte aux habitants de Léguillac de la richesse de leur patrimoine illustrée par de très nombreuses photographies, le président du Club Histoire de la Tour Blanche souhaite vivement sa conservation et sa mise en valeur. Après de longs applaudissements, il répond à quelques questions, la suite de la soirée se déroule autour d’un verre dans les locaux du café associatif où l’on peut également acquérir le livre de notre conférencier.

André Vigne.