Compte rendu de la sortie du 05 mai 2015


Le château de Commarque qui est un castrum médiéval est situé dans une vallée marécageuse, vallée de la Beune, cette vallée a été classée Natura  2000.
Pour y accéder on doit emprunter un chemin empierré (aujourd’hui, on y a ajouté une route) puis un sentier à travers bois.
C’est à cet endroit qui a été habité dès la préhistoire que Ridley Scott y a situé le combat final dans le film « les Duellistes ».
Au pied du château  se trouvent des habitations troglodytes qui pouvaient compter entre 300 et 500 habitants.
On peut se demander pourquoi avoir construit un château à cet endroit ? Il est situé sur une falaise dominant la Beune  mais ce n’est pas pour autant un éperon rocheux imprenable.
On pense que sa présence  est liée à la présence de l’eau  et de la source appelée source St Jean.
Juste en face de ce château séparé par  une plaine marécageuse on peut y admirer la chateau de laussel  qui fut occupé par les Anglais au moyen Age.
En 1170, Garin de Commarque fut nommé Abbé de l’Abbaye Bénédictine de Sarlat. C’est lui qui fit construire la première tour  pour contrôler  les accès vers Sarlat. L’abbaye de Sarlat assure donc la sécurité de son territoire.
Les fouilles entreprises et les archives montrent que 6 familles nobles y cohabitaient : Les Commarque, les Beynac, les Cendrieux, les Escars, les Gondrix et les La Chapelle.
C’est dans le courant du 14ème siècle que les Beynac et les Commarque restent maîtres de ce château, ce qui conduit à la séparation du site en deux parties.  Ce château a été classé monument historique en 1943.
Dès 1962, Hubert de Commarque entreprend le sauvetage du site et rachète le château en 1968…
Sous ce château  à la base de la falaise calcaire, se trouve une grotte préhistorique qui a été découverte par l’Abbé Breuil et Pierre Paris en 1915.. Elle possède quelques gravures et  une sculpture en bas-relief  - un cheval – Mais cette grotte classée monument historique n’est pas ouverte aux visiteurs pour des raisons de conservation.
Notre parcours commence par la visite d’un cluseau assez grand avec différents aménagements, un endroit pour dormir, un enclos pour les animaux, ce qui permettait de réchauffer l’endroit qui devait être très humide. Une cuisine reconstituée avec divers ustensiles et poteries.
On pouvait accéder à la grotte préhistorique  par ce cluseau en empruntant un conduit souterrain.
Puis visite de la chapelle St Jean dans laquelle on trouve une galerie de photos prises avant et après  la restauration entreprise par Hubert de Commarque.
Notre parcours traverse les ruines de quatre maisons nobles, les entrées indépendantes montrent bien que chaque habitation  avait sa propre autonomie. Nous y découvrons une certaine aisance : Lavabos, éviers,  circulation et arrivée d’eau.
On peut voir un magnifique four à pain qui vient d’être refait avec un splendide toit de lauze qui ne demande qu’à prendre la patine du temps pour magnifier le travail fourni par nos artisans.
Nous accédons à la tour Jehan des Escars qui fut une tour défensive avec une seule archère.
Nos pas nous conduisent au donjon des Comarques puis au donjon des Beynac. Les Beynac  deviennent les seigneurs dominants à la fin du 14ème siècle. Ils  participent à la guerre de cent ans en défendant la couronne de France.
 Nous y découvrons les restes d’un escalier extérieur  en pierre assez étroit où l’on a un peu de peine à s’imaginer Chevaliers et Damoiselles l’emprunter.
En fait il y a deux donjons, un du 12ème siècle avec mâchicoulis et un du 14ème 15ème siècle dans lequel nous accédons à une grande salle  où nous pouvons voir la clé de voûte représentant un heaume aux armes de Pons de Beynac qui a participé à la 2ème croisade. Ce heaume  impressionnant est surmonté de cornes. Une représentation de ce heaume a été faite  et repose sur un bloc de pierre au centre de la pièce.
Et surtout il y a une superbe fenêtre à colonnettes   devant laquelle a été gravé un échiquier.
Nous y avons une vue panoramique formidable  sur un paysage magique et un  peu mystérieux dont Robert Merle s’est inspiré pour son roman « Malvil »
Cette journée fut intense et riche puisque ce même jour nous visitions la grotte de Bernifal.  Par bonheur, la pluie ne s’est pas invitée à notre balade et surtout au pique-nique que nous  avons fait devant le château.
Danielle Bleschet
Photos de cette journée.




 partie du groupe

baie de la tour des Beynac avec vue sur Laussel

derrière le bloc la salle de bains


église dans le castrum

Gilbert Pémendrant à Bernifal

Gilbert Prémendrant
    
Relevé du tectiforme de Bernifal
Laussel

Le Castrum de Commarque

le four

le grand cluzeau

Le Groupe écoute les explication - au fond le château de Laussel

l'échiquier de Commarque

lit clos



salle à manger avec vue

une partie du groupe

une partie du premier groupe

Article de la Dordogne Libre
                                                LA TOUR BLANCHE :


                                      « BALADE EN PÉRIGORD NOIR »



Mardi 5 mai, Gaby Duverneuil, Président du Club Histoire, Mémoire et Patrimoine de La Tour Blanche organisait une sortie en Périgord Noir pour une quarantaine de membres de l’association.

Le groupe de se retrouva à 10 Heures du matin sur le parking de la Grotte de Bernifal. Cette dernière, située à 6 kilomètres des Eyzies de Tayac, est une petite cavité présentant plus de 150 représentations tracées par l’Homme Préhistorique.

Cette grotte fut occupée par les humains à l'époque magdalénienne, comprise entre environ -18.000 et -10.000 ans. Ils y laissèrent des animaux et signes peints et gravés. Elle fut redécouverte en 1902 par Denis Peyrony. Louis Capitan et l'abbé Breuil l'étudièrent par la suite, suivis par Brigitte et Gilles Delluc en 1994 et 1995. Depuis le 27 mai 1904, elle est classée monument historique. Le site fait partie de l'ensemble des sites qui ont justifié le classement de 15 d'entre eux au patrimoine mondial de l'Unesco en 1979 sous l'intitulé « sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère ».

Sous la conduite « éclairée » du propriétaire Gilbert Pémendrant, le groupe alla de tracés gravés en dessins au manganèse ou au peroxyde de fer. Des représentations exceptionnelles, la grotte en regorge : au-delà des représentations animales comme les mammouths, les chevaux, les rennes et autres traits divers, la grotte montre des mains gravées, des représentations humaines d’hommes ou de femmes. On note la présence d’un ours et d’un poisson, et très rares, de huttes. Parfois baptisés signes tectiformes, c’est-à-dire en forme de toit, ces signes peuvent représenter des « cabanes », comme avoir une signification inconnue à ce jour.

Après un pique-nique fort mérité, le groupe changea de période pour visiter un des joyaux de la période médiévale en la personne du castrum de Commarque. Ce dernier fait actuellement l’objet d’importants travaux de restauration. Ce château est un château classé, visitable, édifié sur un éperon rocheux au fond de la vallée de la Beune. Le site est un castrum médiéval regroupant, à l'intérieur d'une enceinte, un château, une chapelle et des maisons nobles. Il fait face au château de Laussel, situé sur l'autre rive de la Beune, qui, au Moyen Âge, fut occupé par les Anglais.

Fondé au cours du XIIème siècle, sur la demande des abbés de Sarlat, le château de Commarque, qui n’est alors qu’une simple tour de bois, doit à l'origine contenir les ambitions des puissants barons de Beynac. Progressivement, la tour en bois est remplacée par un donjon en pierre plusieurs fois rehaussé, en particulier en 1380, et couronné de mâchicoulis. Ainsi, les seigneurs du lieu, les Beynac devenus propriétaires, logeaient dans le donjon seigneurial. Plusieurs autres tours furent construites, accompagnées à chaque fois d'un logis. Les maisons-tours sont tenues par des lignages de petite noblesse dont on connaît quelques noms : les Commarque, les Cendrieux, les Gondrix, les La Chapelle... Chaque maison-tour est constituée d’un enclos, d'accès propres et de fossés. La visite permet de découvrir ces maisons seigneuriales. Guy de Beynac, dernier châtelain de Commarque, y meurt en 1656. Le site est abandonné définitivement au XVIIIème siècle. Un siècle plus tard, le château est en ruine.

En 1968, Hubert de Commarque achète les ruines du château. Le site est, à l'époque, entièrement recouvert par la végétation. Il entreprend de consolider les parties les plus abîmées. Depuis 1994 se succèdent des campagnes de consolidation et de restauration. Un programme de recherches archéologiques est en cours pour plusieurs années.

Photos : Gilbert Pémendrant propriétaire de Bernifal, devant sa grotte – Le castrum de Commarque – Le groupe écoute les explications sur Commarque, au fond le château de Laussel – Relevé du célèbre « tectiforme » de Bernifal.

Jean-Pierre Breux-Pouxviel.