Compte rendu conférence du 11 décembre 2017

L’émouvante et néanmoins véridique histoire
de la lettre au Père Noël

Conférence donnée le 11 décembre 2017, par Madame Valérie-Inès De la Ville et Monsieur Antoine Georget de l’université de Poitiers. Nos deux chercheurs ont été sollicités par le Comité pour l’histoire de la Poste pour une enquête sur l’histoire de la lettre au Père Noël, dont ils nous livrent l’articulation, le reste faisant l’objet d’un livre très détaillé vendu dans la salle.
Après la deuxième guerre mondiale, les postiers constatent une augmentation importante des courriers adressés au Père Noël, cependant, on doit savoir que tout courrier dont l’administration des Postes ne trouve pas le destinataire est envoyé obligatoirement rue du Louvre, à la poste centrale de Paris pour destruc- tion, c’est le rebut, mais, également, la loi exige que ce courrier ne soit pas ouvert, tel est le sort du courrier du Père Noël. Dans les années 60, le journal interne de la Poste indique que plus de 4000 lettres au Père Noël, venues de la métropole, mais aussi des colonies, vont au rebut. C’est à cette époque que des receveuses des PTT décident d’enfreindre la loi en ouvrant ces lettres et en y répondant. Nos chercheurs en ont trouvé deux exemples provinciaux largement documentés. L’une de ces postières répondant aux lettres au Père Noël dans un petit village s’étant trouvée, en trois ans, submergée de lettres décide de demander officiellement l’autorisation de répondre. Sa demande, au vu de sa gravité remontera jusqu’au Ministre qui donnera son autorisation ; peut-être après une étude d’impact ?
1962 a été une année importante en événements et également à la Poste avec l’adoption de la couleur jaune et de l’oiseau postal. Pensant aux avantages que pouvait apporter à son image cette affaire de Père Noël, les médias s’en étant emparés, l’administration décide la création du secrétariat du Père Noël, d’abord à Paris puis, à partir de 1967, vue l’avalanche de courrier, à Libourne.
Pendant une quarantaine d’années, le service postal développera le concept de la réponse aux lettres au Père Noël avec de nombreuses cartes illustrées remplaçant la lettre classique car plus aisée à expédier vu le développement très important du volume du courrier traité. C’est Françoise Dolto qui rédigera le premier texte de carte-réponse. Nos deux universitaires présentent une série de cartes dont les illustrations sont en adéquation avec leur époque avec des Père Noël cosmo- nautes, minitel, faisant peu à peu de la publicité pour les produits de la Poste. Cependant, on peut observer une évolution : si au départ la Poste pensait à une œuvre humanitaire et pédagogique avec des collaborations avec les enseignants et les parents, on pouvait voir sur les cartes-réponses des postiers intermédiaires entre l’enfant et le Père Noël, peu à peu les facteurs disparaissent pour céder la place au Père Noël seul, doté d’outils de télécommunications modernes, nous sommes en 2000.
Très récemment, c’est la grande distribution qui tente de s’approprier le concept en invitant ses jeunes clients à écrire au Père Noël et en confiant ce courrier à la Poste évidemment gracieusement, tout en s’en attribuant les lauriers. Naturelle- ment, les personnels de la Poste ont réagi. Il est intéressant de constater l’intérêt vigilant, presqu’affectif éprouvé par les personnels de cette administration, car finalement, la lettre au Père Noël, c’est leur création !

La Ville (de) V.I., Georget A., 2014, Le Père Noël de La Poste – La surprenante histoire de son secrétariat (1962-2012), Editions Peter Lang, Bruxelles, 197 p.
A commander sur le site de l’éditeur : https://www.peterlang.com/view/9783035299120/cite.html


André Vigne

Renaissace en Val de Dronne


Un très riche après-midi consacré à la Renaissance
Environ 85 personnes ont participé à cette très intéressante réunion organisée par le Club Histoire Mémoire Patrimoine de la Tour Blanche le samedi 18 novembre 2017. Au programme : une magnifique exposition sur la Renaissance en Val de Dronne prêtée par les amis de Brantôme, la conférence d’Alain Reilles sur les sciences à la Renaissance, une pause-café-pâtisseries avec des prêts et ventes de livres, un exposé très vivant de Sonia Breux-Pouxviel sur le costume à la renaissance, et pour finir en apothéose, le concert sur la renaissance musicale en Europe donné par l’ensemble Viva Voce.
La Science de François 1° à Louis XIII (1515-1543)
Par alain.reilles@wanadoo.fr au Club histoire mémoire et patrimoine de la Tour blanche le 18-11-2017
Avec le dénombrement et l'écriture, la science va naitre en divers pôles : Amérique centrale, Chine, Egypte, Mésopotamie… Dès le V°Siècle Av JC, le monde Grec nous léguera une vision étonnamment moderne (théorie atomiste, transformation des espèces, héliocentrisme, calcul du rayon terrestre …) L'empire romain héritera partiellement de ces connaissances... à sa chute, l'ordre religieux imposera sa vision (le christianisme devenant religion d’état en 392). Dans l’Espagne Wisigothique du VI° siècle, Isidore de Séville rassemblera des éléments du savoir antique (perdu dans l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie de 415), puis Bède le vénérable et Alcuin (précepteur de Charlemagne) seront, les maillons de cette transmission dénommée Renaissance carolingienne où des moines copistes traduiront les textes grecs en latin. Gerbert d’Aurillac, pape de l’an 1000, constatant l’avance de l’Espagne musulmane tentera de faire adopter, la numération indo-arabe que Léonard de Pise (XIII° siècle) réussira à imposer dans les circuits marchands de la méditerranée. Avec la boussole, de nouvelles routes maritimes sont créées tandis que débute la contestation de l'ordre établi («Des chrétiens contre les croisades» / contestation de John Wycliffe en Angleterre puis de Jean Huss à Prague)
La Renaissance : En 1453, la chute de Constantinople génère la fuite des savants de langue grecque vers l’Italie et favorise l’émergence du Quattrocento à Florence. Quasi simultanément, l’imprimerie permet l’édition du premier livre, La Bible. Dés lors, ce n’est plus le pouvoir central et hiérarchisé qui véhicule «La parole divine» mais celui qui sait lire ! Le pouvoir n’échapperait-il pas à la papauté ? Puis à la royauté ? La réforme se prépare et l’inquisition veille…
La vision du monde change : Christophe Colomb découvre ce qui sera l’Amérique (1492) et Nicolas Copernic (1530) publie sa théorie héliocentrique déjà envisagée par Aristarque de Samos... Dans cette soif de connaissance, la Renaissance des Sciences des Arts et des Lettres est en marche… Avec ses soubresauts d’horreur et d’intolérance.
Léonard de Vinci (1452-1519) est installé à Amboise par François 1°: ce génie en art, peinture, anatomie… est aussi le premier ingénieur, le musée du clos Lucé rassemble de nombreux dessins et maquettes de ses inventions… ainsi la date mythique de 1515 marquerait plutôt le début de la Renaissance en France.
Naissance de l’esprit critique : Conrad Gestner,(1516-1565) après ses études de médecine à Montpellier, établit une classification des espèces animales, et relance l’origine des fossiles tout comme Bernard Palissy (1510-1590) embastillé pour avoir expliqué que les fossiles sont des restes d’organismes ayant vécus et non les jeux de la nature, prônés par Aristote, tandis que Michel Mercati (1541-1593) ouvre le premier cabinet de curiosité et prétend que les «pierres de foudre» constituent les premiers outils des hommes préhistoriques : une nouvelle vision du monde est en marche.
4 mathématiciens italiens : Nicola Fontana (Tartaglia) (1499-1557) étudiant la balistique met en équation les mouvements paraboliques, Jérôme Cardan (1501-1576) et Ludovico Ferrari (1522-1565) prolongent, en algèbre le savoir indien et arabe ; Rafael Bombelli (1526-1572) invente les nombres imaginaires ou complexes (dont le carré est négatif) et dont les applications n’entreront en vigueur que dans la physique du XX° siècle.
4 mathématiciens français : François Viète (1540-1603) conceptualise l’écriture des équations, Marin Mersenne (1588-1648) effectue des recherches sur les nombres premiers, René Descartes (1596-1650) invente la géométrie analytique (organisée dans un repère cartésien) tandis que Pierre de Fermat (1601-1665) prolonge l’oeuvre des mathématiciens de l’antiquité et pose divers théorèmes. Notons aussi l’apport de Descartes et Fermat dans l’élaboration des lois de l’optique.
4 médecins européens : André Vésale (1514-1564) dépasse l’anatomie de Galien et donne les premières images du cerveau Ambroise Paré (1510-1590) le chirurgien des champs de bataille ligature les artères au lieu de les cautériser à l’huile bouillante, Miguel Serveto (Michel Servet) (1511-1553) explique la circulation pulmonaire et sera brulé vif par Calvin relativement à ses croyances, enfin William Harvey (1578-1657) découvrira la circulation sanguine (déjà connue en Chine)
Le rôle des femmes : Si Catherine (1519-1589) et sa lointaine cousine Marie de Médicis, (1575-1642) reines de France diffuseront la culture italienne, Théodora Danti, Eleonora Sangvitelli et Elena Lucretia Cornaro (1546-1684) honoreront les mathématiques : elles constituent l’exception européenne. En France, Jacquette de Montbron, (1542-1598) suite à son veuvage avec Pierre de Bourdeille dessinera les plans de son château avec une distribution novatrice des pièces.
Un nouveau calendrier : Depuis l’antiquité, avec l’année de 365 j , les solstices se sont décalés au point que le pape Grégoire XIII décide qu’au 4 octobre 1582 succèdera le 15 octobre 1582 car la durée de l’année est : 365 j 5 h et 48 min.
Ce calcul, bousculant les 1000 ans du Moyen-âge, pourrait symboliser l’ancrage de la Renaissance à l’antiquité.
La Révolution copernicienne : Galileo Galilée (1564-1642) effectue des expériences qui contredisent la théorie d’Aristote sur la chute des corps, sur la relativité des mouvements et celui de la Terre en particulier.
La théorie de l’héliocentrisme de Nicolas Copernic, (1473-1543) est confirmée par Galilée qui, grâce à sa lunette, découvre les satellites de Jupiter. Ainsi, le soleil est le centre de notre univers, les planètes gravitent autour de lui avec leurs propres satellites... L'église condamne cette vision mais la réflexion est en marche, Giordano Bruno et son disciple Giulio Cesare Vanini affirmeront même que les étoiles sont autant de soleils…Ils périront sur le bucher... (1600 à Rome pour Giordano Bruno et 1619 à Toulouse pour Giulio Cesare Vanini)
Dans cette effervescence, l’Europe du nord, plutôt rallié à la réforme, permet à la Science de se développer plus librement, ainsi les mesures du Danois Tycho Brahe (1564-1601) permettent à l’Allemand Johannes Kepler (1571-1630) de valider les trajectoires elliptiques des planètes donnant une cohérence à l'équilibre du système solaire. Cette nouvelle théorie sera adopté par jean Tarde (1561-1636) de la Roque Gajac (il rencontrera Galilée à Rome) et Pierre Gassendi (1592-1655) qui établit les tables des positions de Jupiter, Mars et Vénus.
La Science en Périgord : Jean Rey, né au Bugue en 1583, effectue ses études à Montauban, fief protestant, puis étudie la médecine à Montpellier. Doté d’une bonne curiosité intellectuelle, il remarque auprès de son frère maitre de forges, que le plomb et l’étain « calciné » augmentent de poids (vérifié par Jean Brun apothicaire à Bergerac) il en déduit dans ses « Essays », publiées en 1630, que cette augmentation de poids provient de la combinaison avec l’air qui donc aurait un poids… Ses observations étant en contradiction avec la théorie des 4 éléments d’Aristote, il se doit d’obtenir de puissants appuis politiques (Frédéric Maurice de la Tour d’Auvergne, frère de Turenne, propriétaire de la baronnie de Limeuil). Hélas, lors de ses échanges avec Marin Mersenne, il n’arrive pas à peser l’air ni à définir sa pression…
L’ouverture sur la physique : La notion de pression sera mise en évidence par Evangelisto Torricelli qui réalisera le tube barométrique à mercure permettant, de mesurer les variations de la pression atmosphérique. Dans ce contexte Blaise Pascal (1623-1662) mesurera la pression en fonction de l’altitude (expérience du Puy de Dôme), réalisera une presse hydraulique. Ses travaux seront particulièrement honorés puisque le pascal deviendra l’unité de pression.
Philosophe, mathématicien, il inventera à 19 ans, la Pascaline machine à calculer, ancêtre de l’ordinateur, créera plusieurs théorèmes dont le calcul des coefficients du binôme grâce au « triangle de Pascal », et effectuera les premières théories sur le calcul des probabilités.
Pour terminer, nous évoquerons les célébrités du grand sud-ouest qui ont été citées avec François Viète de Fontenay le Comte, François 1° de Cognac, Pierre de Bourdeille dit Brantôme associé à Jaquette de Montbron, Savinien Cyrano auteur de Science-fiction, parisien, mais immortalisé par son patronyme «de Bergerac», Blaise Pascal avec Clermont Ferrand en limite du territoire concerné, Michel de Montaigne célébré tant à Bordeaux qu’à Périgueux avec son ami Etienne de la Boëtie de Sarlat, Jean Rey du Bugue, Bernard Palissy de Lacapelle Biron, Jean Tarde de La Roque Gajac, Clément Marot de Cahors, Henri IV de Pau, Pierre de Fermat immortalisé à Beaumont de Lomagne et Toulouse, sans oublier le calvaire de Julio Cesare Vanini à Toulouse.
En conclusion :
Sur le substrat des connaissances de l’antiquité, grecques plus particulièrement, conservées durant le Moyen-âge; l’imprimerie, la chute de Constantinople et la découverte de l’Amérique favorisent l’émergence d’une nouvelle pensée où l’esprit critique s’oppose à l’obscurantisme. Cette période de Renaissance concerne surtout l’Europe occidentale, elle est symbolisée par : Le nouveau calendrier / L’introduction de la numération Indo-arabe / La révolution copernicienne. Désormais, le monde savant accède à une compréhension des lois qui régissent l’équilibre et l’évolution du monde tandis que le peuple, grâce à l’apprentissage de la lecture, accèdera progressivement et bien plus lentement à cette nouvelle pensée.
Dans cette course, l’antique bassin méditerranéen perd peu à peu sa capacité d’innovation, bridé par une intolérance religieuse certainement plus exacerbée, conduisant à un basculement Nord /sud, qui s’amplifiera au cours des siècles suivants où L’Europe du nord, auquel Paris se rattache, deviendra le moteur principal des découvertes scientifiques.



La mode sous la Renaissance
Médiéviste ayant étudié la vie quotidienne au moyen-âge, Sonia Breux-Pouxviel s’intéresse aussi à l’histoire des costumes, notamment sous la Renaissance. Elle a fait devant le Club Histoire un exposé donnant un aperçu de la mode à cette époque, illustré par de nombreuses diapos et mis en scène par des mannequins issus de la chorale Viva Voce et du Club Histoire. Après avoir indiqué que la mode masculine de la Renaissance a été inspirée par le costume militaire et que la femme va être de plus en plus contrainte par ses vêtements, elle a distingué trois grandes périodes :
1- Le lent bouleversement des débuts de la Renaissance
Dès le 13ème siècle, apparaissent des tissus de plus en plus riches, la soie et le velours notamment. Les boutons sont en nombre croissant. Les manches très longues sont héritées de la période médiévale. La mode masculine valorise un haut de buste très carré avec des épaules larges (matelassées) et une taille resserrée. Les hommes commencent à porter des jupettes avec de longs manteaux et des petits chapeaux en forme de cloche. La braguette est inventée, au départ un simple morceau de tissu attaché par deux liens. C’est aussi à cette époque que le corps de la femme va perdre de sa liberté à travers une taille de plus en plus serrée.
2– Le concours de richesses et d’extravagances sous François 1er et Henri II
Au début du 16ème siècle, on veut être celui qu’on remarque. Les hommes et femmes de cour vont s’adonner à une débauche de richesses et d’extravagances avec des nouveautés qui se succèdent de jour en jour. La dentelle, les perles et pierreries sont utilisées de façon croissante. Les couleurs sont de plus en plus présentes, les rayures deviennent courantes. Les fraises, collerettes de dentelle ou de linon avec une armature entourant le cou, sont de plus en plus imposantes. Les vêtements sont très ajustés et les pourpoints très serrés. La silhouette de la femme est rigidifiée avec une taille de plus en plus serrée et une poitrine escamotée. Les dames portent sous leurs robes la vertugade, jupon avec une armature en osier et parfois un corset métallique, pour leur donner la forme ample voulue. Les robes sont souvent fendues sur le devant pour laisser apparaître par une ouverture triangulaire la cotte de dessous. Les coiffures prennent de l’ampleur. Chez l’homme, la carrure est de plus en plus affirmée. Les manches sont larges et décorées. La culotte barboteuse ou culotte ballon apparaît. La braguette devient un élément de décoration. La faluche (béret large) est portée sur le côté. La cape est sur une seule épaule. Les chaussures ont des bouts ronds voire carrés. La boucle d’oreille, à l’image d’henri III, est à la mode de même que la moustache et la barbe. Tout est fait pour se distinguer, montrer sa richesse, son bon goût, et son importance.
3- le retour à l’ordre avec Henri IV
Vraisemblablement sous l’effet de la réforme et de la religion, on revient à des formes et des couleurs plus sages, qu’il s’agisse des robes, des manches, ou des chaussures. La fraise commence à s’estomper. La silhouette de la femme devient plus droite. Les culottes des hommes sont toujours bouffantes mais descendent jusqu’au genou. On se dirige vers ce qui va être la mode sous louis XIII.
Compte rendu de Bruno Déroulède, visé par les conférenciers


Alain Reilles : Les sciences à la renaissance





Quelques 
uns des

costumes 














Viva Voce et quelques membres du club histoire en tenue de la renaissance

Lettre au Père Noël lundi 11 décembre 2017 à 20h30



L’émouvante et néanmoins véridique histoire de la lettre au Père Noël
Au cours des années 1950, de rares enfants eurent la joie de recevoir un courrier signé du Père Noël. Victime de son succès, cette initiative discrète de receveuses des Postes a dû être portée à la connaissance de la hiérarchie du ministère des PTT. Ce dernier lança officiellement en 1962 le « Service du courrier du Père Noël » avec la participation active de Françoise Dolto comme toute première secrétaire. Ainsi depuis plus de cinquante ans, chaque lettre adressée au Père Noël est traitée par son secrétariat, qui rédige la carte réponse et la distribue avec la complicité des postiers avant la nuit de Noël.
Le fonctionnement de ce secrétariat révèlera deux mouvements opposés : l’un issu du terrain, élan généreux tourné vers les rêves d’enfants ; l’autre porté par la hiérarchie, visant à diffuser la culture commerciale et marketing. Les frictions récurrentes entre ces deux logiques révèlent la transformation du rituel de la lettre au Père Noël, au cœur des tensions qui se nouent entre les pratiques de transmissions familiales, les enjeux éducatifs promus par l’école et la montée en puissance de médias de masse ciblant les jeunes audiences. Mais, au-delà, la mission de ce secrétariat original exprime un engagement collectif pour le bonheur des enfants et incarne profondément l’identité même de l’administration postale.
C’est l’histoire de ce service dont parleront Valérie-Inés de La Ville et Antoine Georget lors d’une conférence organisée par le Club Histoire Mémoire et Patrimoine de La Tour Blanche le Lundi 11 décembre à 20h 30 salle polyvalente.
Valérie-Inés de La Ville est professeure des Universités et enseigne les sciences de la gestion. Elle dirige le Centre européen des produits de l’enfant de l’Université de Poitiers et étudie la socialisation économique du jeune consommateur, les processus d’innovation et les enjeux de responsabilité sociétale des entreprises s’adressant à la jeunesse.

Antoine Georget, spécialisé en stratégie et marketing, a été ingénieur de recherche au Centre européen des produits de l’enfant de l’Université de Poitiers.

Antoine Georget

Valérie-Inès de la Ville

Bilan d’une année de recherches archéologiques sur la grotte de Jovelle et son environnement

En 2017, les recherches archéologiques sur la grotte de Jovelle ont été conduites avec la collaboration des membres bénévoles du club Histoire et Patrimoine, entre 9 et 14 participants, en 4 phases, dans le cadre de deux problématiques différentes :
- la poursuite de la prospection thématique, dont le but est de reconnaître les différentes fréquentations du site et leur extension respective ;
- la fouille préventive dont le but est d'éviter toute destruction archéologique avant la construction de l'abri de protection au-dessus de la grotte ornée.

La première phase s'est déroulée au mois de mars, du 8 au 16, dans le cadre de la prospection inventaire. Les opérations ont porté sur le nettoyage des différents fronts de taille de la carrière de moellons à ciel ouvert.

La deuxième phase, du 4 au 12 avril, s'est effectuée dans le cadre de la fouille préventive, à l'emplacement des fondations des poteaux inférieurs de l'abri de protection. Elle a porté sur le nettoyage et le relevé du chaos de blocs, déchets de la carrière de meules, qui s'étend au sud de la grotte ornée, ainsi que sur le nettoyage des coupes de part et d'autre de l'accès à la carrière Ouest. La coupe Est, particulièrement intéressante, recoupe l'ensemble des déblais de la carrière de meules. Sur cette coupe, on voit nettement une succession de phases d'activité suivies de phases d'abandon montrant le caractère discontinu de l'activité d'extraction des meules. L'examen du chaos de blocs a permis de montrer, premièrement, que la carrière de moellons à ciel ouvert est postérieure à la carrière de meules, deuxièmement, que l'ouverture de la carrière de moellons a été précédée par une phase de nivellement, à l'explosif, de la surface de l'affleurement calcaire, rendue irrégulière par l'extraction des meules.

La troisième phase, du 17 juillet au 9 août, a porté, dans le cadre de la fouille préventive également, d'une part, sur le nettoyage de la dalle calcaire qui surmonte la grotte ornée, à l'emplacement de la poutre béton qui supportera les poteaux supérieurs de l'abri de protection, d'autre part, sur le nettoyage des coupes de part et d'autre de l'accès à la carrière Est. Le nettoyage de la dalle calcaire a permis la découverte, en partie ouest, de nouvelles fosses d'extraction de meules et, en partie est, d'un petit lopin de terres labourées à l'araire. Conformément à la prescription de fouille, l'ouverture des fosses d'extraction a été dégagée et relevée ; le relevé des traces d'araire a été entrepris. A la demande d'Hervé Gaillard, du Service régional d'Archéologie, la fouille des fosses d'extraction nouvellement découvertes a été réalisée du 3 au 9 août et le relevé des traces d'araire poursuivi. La totalité du matériel archéologique a été récolté et les sédiments sous la terre végétale ont été intégralement tamisés. Le matériel archéologique, encore en cours d'étude, comprend deux ensembles, l'un, médiéval, frais, est contemporain de la carrière de meules ; l'autre, protohistorique, est contenu dans la terre végétale. Les tessons et les rares restes osseux sont altérés et montrent un déplacement par glissement des terrains depuis le plateau en contre-haut. Il y a donc inversion stratigraphique, la couche supérieure renfermant les éléments les plus anciens.

La dernière phase, du 20 au 24 novembre, a vu la poursuite de l'opération de prospection thématique. Elle a porté, d'une part, sur la recherche d'éléments de datation physique dans les déblais de la carrière de moellons à ciel ouvert et, d'autre part, sur les fissures du calcaire qui renferment les tanières de carnivores. Les entrées des fissures 2 et 3 ont été nettoyées et cartographiées. Ces fissures, recoupées au plafond de la carrière ouest et dans la maison du carrier, ont perdu une partie de leur remplissage, tombé au sol à la suite de tirs de mine de la carrière voisine ou de micro-tremblements de terre (comme le séisme d'intensité 5 du 23 février 2000 à 15h 46mn 40sec, dont l'épicentre était à 5,7 km NNE de Jovelle). Ces sédiments sont riches en restes de carnivores (hyène des cavernes, loup) et en ossements d'herbivores (renne, bison, cheval, rhinocéros, mammouth) rongés et parfois digérés par les carnivores. Ils ont été recueillis pour tamisage. Une première datation au carbone 14 a montré qu'ils étaient antérieurs à -43500 ans avant le présent.


Jean-Pierre Chadelle , Service Départemental de l’Archéologie









1- Le sondage ayant permis de dater la carrière de meules



2- Dégagement des cuves d'extraction des meules situées au dessus de 
l'entrée de la grotte




















3 Relevé de la coupe dans les déblais de carrière au sud de la grotte


4 Dégagement de la dalle calcaire au nord du site partie Est

5 Dégagement de la partie ouest

6 suite Dégagement de la partie ouest

7 Un fragment de meule dans la partie Ouest

8 Dégagement de la carrière à ciel ouvert, entrée Est partie Ouest

9 idem mais partie Est de l'entrée Est

10 Ho Hisse!!

11 tamisage dans la bonne humeur

12à 16 Cuves d'extraction et fragments de meules zone nord ouest du site

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16 et fin 

Conférence du 09 10 2017



Les Garibaldi par Anita Garibaldi



Le 9 octobre 2017, le Club Histoire Mémoire et Patrimoine de la Tour Blanche a eu l’honneur d’accueillir Anita Garibaldi, arrière-petite fille de Giuseppe Garibaldi, le héros des deux mondes et le personnage-clé du Risorgimento qui a conduit au 19ème siècle à l’unité italienne. Pendant plus d’une heure, elle nous a présenté cette famille de guerriers peu commune dont l’histoire est liée à celle de la France, mais aussi à celle du Périgord à travers Sante Garibaldi, le père d’Anita.
Idéaliste romanesque, Giuseppe Garibaldi s’est illustré en Europe et en Amérique du Sud dans des combats républicains pour la libération des peuples. Il a transmis ses valeurs combattantes à ses quatre fils, et notamment à Riccioti, grand père d’Anita. Ce dernier épousa Constance Hopcraft issue d’une riche famille anglaise de typographes. Heureusement pour lui car, s’il était talentueux à la guerre, il l’était beaucoup moins dans les affaires. De cette union naquirent 13 enfants, dont Sante, père d’Anita, l’un des sept fils de Riccioti.
Né en 1885, Sante se forme à la technique et va la parfaire en Egypte, dans une entreprise du Baron Empain qui reconstruit le port d’Alexandrie. Rattrapé par les valeurs et traditions familiales, il rentre en Italie en 1912 pour se préparer puis s’engager avec ses frères dans la grande guerre. Deux d’entre eux y seront tués. Après la première guerre mondiale, les frères Garibaldi vont être confrontés à la montée du fascisme qui va créer des oppositions entre eux. Sante n’aime pas la politique, mais il aime encore moins le fascisme. Cela nuit à l’entreprise de BTP qu’il avait créée au lendemain de la guerre. Il doit se réfugier en France à la fin de 1924, peu de temps après avoir rencontré sa future épouse. Arrivé à Paris, il recrée une entreprise de BTP qui se développe rapidement dans les zones dévastées par la guerre. Il est mis en difficulté par l’un de ses frères venus le rejoindre, mais dont les attitudes vis-à-vis du fascisme ne sont pas très claires. Après un épisode judiciaire dont il sort blanchi, il décide de rester en France. Vraisemblablement sur les conseils de son ami Jules Brunet, maire de Ribérac, il opte pour une installation en Dordogne. Sa fiancée l’y rejoint et il se marie à Bouteilles St Sébastien en 1931. Ses affaires prospèrent, en particulier à Montpon et Mussidan, puis à Bordeaux où en 1937 il réalise l’œuvre de sa vie, le stade municipal de Bordeaux toujours en service. Une plaque rappelle qu’il a été construit par Sante Garibaldi et son entreprise.
A l’approche de la seconde guerre mondiale, Sante Garibaldi crée une association d’opposition au fascisme regroupant des italiens avec l’objectif de pousser l’Italie à combattre Hitler aux côtés de la France. Cette association est liée aux réseaux de résistance français et anglais, et compte dans ses rangs des communistes italiens en rupture avec le PC italien. Sante est arrêté puis envoyé en camp de concentration. A sa libération en 1945, il est malade. Rapatrié en Italie, il a du mal à obtenir un passeport pour la France du fait des positions pro Mussolini de certains de ses frères. Mal soigné, il finit par rentrer en France en janvier 1946. Il y mourra en juillet 1946. Il recevra à titre posthume la croix de Commandeur de la Légion d’Honneur. Elle sera remise à Anita par Jacques Chaban-Delmas.
Italo-française, Anita a été fonctionnaire de l’Etat français. Elle s’attache aujourd’hui à faire vivre la mémoire de son illustre famille, et notamment celle de son père qu’elle n’a pas connu. Cette démarche l’a conduite à restaurer la maison de Riccioti Garibaldi, une maison familiale transformée en musée de la famille Garibaldi avec l’aide du petit village italien où elle se trouve.
Bruno Déroulède

Conférence suivie par environ 95 auditeurs

Annita Garibaldi

Sante Garibaldi 

Garibaldi et ses enfants
Sante Garibaldi en 1939 à Bergerac

Conférence du 26.06.2017



Des grandes migrations du Vème siècle à
La naissance de la civilisation européenne.


 Familier du Club Histoire, Mémoire et Patrimoine de La Tour Blanche, Alessandro Festa est fasciné par le monde g
ermanique. Dans sa conférence du 26 juin 2017, il s’est attaché à montrer comment les brassages ethniques issus des grandes migrations du 5ème siècle et la montée en puissance des peuples germaniques dans l’Empire Romain d’Occident, ont conduit à la civilisation européenne d’aujourd’hui.
Alessandro a tout d’abord rappelé les grandes caractéristiques du monde romain :
  • Un empire de cités et de citoyens plutôt que de militaires,
  • Une capacité de Rome à faire assimiler sa culture basée sur une langue commune, des lois communes, et une monnaie commune. Sur ces bases, Rome contrôlait un empire de 65 millions d’habitants qui représentait 6 fois la France en superficie, avec seulement 30 légions (180 000 hommes).
  • La Pax Romana qui pendant une longue période a permis la libre circulation des hommes, des idées, et des marchandises.
Alessandro a ensuite souligné les faits qui marquent la fin de l’Empire Romain :
  • 395 : mort de Théodose, dernier grand empereur de l’Antiquité tardive. L’empire est partagé entre ses fils. Arcadius devient l’Empereur d’Orient et Honorius l’Empereur d’Occident. Les Wisigoths qui étaient installés dans les Balkans profitent de l’instabilité qui fait suite à ce partage pour marcher vers l’Italie.
  • 402 : Stilicon, général romain d’origine vandale, arrive à stopper Alaric, roi des Wisigoths qui menaçait Rome. Mais Honorius, corrompu et jaloux le fait tuer en 408.
  • 410 : Alaric ayant appris la mort de Stilicon se remet en marche et organise le sac de Rome. Cela va entrainer le démembrement de l’Empire Romain d’Occident. Les Alamans s’installent dans la vallée du Rhin. Les Burgondes s’implantent dans la vallée du Rhône. Les Wisigoths occupent la Gaulle méridionale puis la péninsule ibérique. Les Vandales passent de l’Espagne à l’Afrique. Les Ostrogoths occupent le nord de l’Italie qui sera envahie par les Lombards un siècle plus tard.
  • 476 : fin de l’Empire d’Occident et début du moyen-âge.
Ces rappels étant faits, Alessandro s’est centré sur les Germains qui n’écrivaient pas. Les connaissances que l’on en a viennent donc de l’extérieur. César est le premier à parler de Germanie en indiquant que les peuples qui y vivent sont beaucoup plus primitifs que les Gaulois. En 98 après JC, Tacite en fait une description assez vraisemblable :
«  Ils ont été très peu métissés par le passage d’étrangers car les voyageurs se déplaçaient par mer. Qui donc voudraient vivre dans ces territoires affreux par leurs paysages et leur climat ? Les peuples de Germanie ne bâtissent pas de ville et vivent à l’écart les uns des autres, dans des maisons sans décoration. Ils creusent des souterrains qu’ils recouvrent de fumier pour se protéger de l’hiver voire des envahisseurs, et s’en servir de grenier à céréales ».
Tacite parle aussi d’ l’intégrité des Germains par opposition aux pratiques dissolues des Romains.
D’autres chroniqueurs évoquent la cruauté des Saxons et la perfidie des Francs.
Ces peuples germaniques ne vont pratiquement pas évoluer au cours des 5 000 ans précédant JC, alors que vont s’épanouir durant cette période les civilisations égyptiennes, grecques, romaines.
Ces peuples vont se mettre en mouvement dans les derniers temps de l’Empire Romain, vraisemblablement pour plusieurs raisons :
  • Les duretés climatiques qu’ils subissent,
  • Leur incapacité à pratiquer une agriculture suffisamment productive pour les nourrir,
  • La poussée des Huns décrits par ailleurs comme féroces, frustres, laids.
En se mettant en mouvement, ces peuples vont se coaguler et se structurer grâce à une classe dirigeante guerrière et aristocratique dont les membres sont liés par des rapports de loyauté qui plus tard conduiront à la féodalité. Ils vont aussi assimiler les pratiques du monde romain et notamment la codification des lois.
Parmi ces peuples, les Francs, conduits par une aristocratie puissante, vont se distinguer. Ils créeront la Francie occidentale qui deviendra la France et la Francie orientale qui deviendra l’Allemagne.
C’est de ces bouleversements et brassages ethniques qui vont durer près de 1000 ans après la chute de l’Empire Romain, et du Royaume des Francs, que va naitre la civilisation occidentale, fruit du monde romain et du monde germanique.

Bruno Déroulède



1-1- Cartes des provinces
                         
1-2- Nimes
1-3- Arles à l'époque romaine
1-4- Périgueux époque romaine
1-5- Sac de Rome par Alaric 410
1-6- Brennus -390
1-7- Rome
1-8- Carte des migrations
2-1- Carte germains
2-2- Maison des germains 1
2-3- Maisons des germains 2
2-4- Maisons des germains 3
2-5- Maisons des germains 4
2-6- germains 1
Germains 003
Germains 006

                                                   
         
   













                                                   
















promenade du 9 septembre 2017 à CHERVAL.

                                                    

UNE PROMENADE HISTORIQUE TRES REUSSIE
La 9ème promenade historique organisée par le Club Histoire Mémoire et Patrimoine de La Tour Blanche avait lieu à Cherval le 9 septembre dernier. Elle a réuni près de 140 personnes dont 110 au repas. Un circuit d’environ 6 km leur a permis de découvrir la longue et riche histoire de Cherval entre Angoumois et Périgord.

La promenade débuta par une présentation rapide de l’histoire de Cherval et une visite de son église romane du 12ème siècle, commentée par Serge Laruë-Charlus. Avec celle de Trémolat, c’est la dernière église romane au monde qui possède 4 coupoles en ligne, un indice de l’importance de Cherval au moyen-âge.
Conduite par Philippe Peillet, la visite se poursuivit dans le bourg à la découverte de ses vieilles maisons dont l’ancien relais de poste. Puis les promeneurs enthousiastes gravirent les hauteurs de Cherval avec un premier arrêt au trou de tir dégagé par Christian Legrand. Il permettait aux jeunes de Cherval de s’entrainer au tir après la guerre de 1870. La pente du calvaire fut ensuite franchie pour découvrir un magnifique panorama ponctué par quelques sites remarquables comme la motte castrale de Grésignac et le château du Bourbet. Après un arrêt au calvaire, l’un des plus beaux du Verteillacois inauguré en 1873 et lieu d’importantes processions jusqu’à la seconde guerre mondiale, les promeneurs regagnèrent le bourg où Philippe Peillet leur montra le site de l’ancien château de Cherval et une maison destinée à être l’hôtel de la gare si le train était passé par le village.
Les promeneurs se dirigèrent dans la foulée vers l’est pour s’arrêter à la ligne de démarcation qui coupa Cherval en deux entre juin 1940 et novembre 1942. Le témoignage de Marcel Borda, qui vécut cette époque sombre, marqua beaucoup les promeneurs. Ils purent ensuite visiter le logis du Tranchard, un petit château du 16ème siècle, puis Géniblanc où se trouve un morceau de colonne qui dut appartenir à une villa gallo-romaine.
Au terme de ce circuit les promeneurs gagnèrent la salle des fêtes de Cherval où les attendait un repas préparé par Karine et Laurent Gendron et servi par l’équipe de Cherval Avenir
L’après-midi fut consacrée à la visite du manoir de La Feuillade, un ancien fief de la famille de Bourdeille, suivie de celle du Bourbet qui durant 300 ans fut le siège de la grande Sénéchaussée d’Angoumois.
Aux dires de tous, cette promenade fut une réussite. Elle permit de découvrir l’histoire méconnue d’un village qui eut ses heures de gloire, et qui aujourd’hui façonne son avenir avec confiance.
Bruno Déroulède
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B. Déroulède et le Calvère

                                                                                       Grange La Feuillade

Fragment de colonne- Géniblanc
La Feuillade


La motte de Grésignac,
vue du calvaire
Le trou de tir

Le Bourbet


Mr Borda parlant de la ligne de démarcation

P Peillet et l'histoire du bourg de Cherval

Puits de la Feuillade

Puits du Bourbet
Puits du Tranchant


S. Larue-Charlus commentant l'église de Cherval