Compte rendu du lundi 24 février


Conférence de Christophe Vigerie du 24 février 2020

Comme à son habitude, Gabriel Duverneuil donne des nouvelles du Club Histoire ; il commence par rendre un hommage appuyé à Francis Girard, membre actif de notre Club et président du GRHIN, qui vient de nous quitter subitement et qui a participé, notamment à nos fouilles aussi bien à Jovelle que Chez Tézy. C’est un pilier du Club qui disparaît. Deux nouvelles, par contre, qui poussent à l’optimisme : la couverture à Jovelle est posée et une fouille préventive dans la cour château de la Tour Blanche a mis au jour le mur d’un autre château plus ancien situé sous le bâtiment actuel. Puis, il annonce la prochaine conférence du Club, celle de Bernard Lachaise, intitulée : De Gaulle et le Périgord, le 23 mars. Enfin, notre Président passe la parole à notre conférencier d’un soir.
Christophe Vigerie commence en évoquant l’obsidienne, cette pierre volcanique citée par Pline l’Ancien, qu’on peut considérer comme un verre naturel par ses reflets et son caractère translucide ; elle se taille comme le silex et a été utilisée depuis la préhistoire comme grattoirs, pointes de flèches, etc… Il fait remarquer que les progrès de l’humanité dans son traitement des matériaux naturels est lié à sa capacité à faire monter la température, c’est ainsi que nos ancêtres ont pu passer de la céramique à la métallurgie, puis au verre.
Par ailleurs, avec la sédentarisation et la constitution de hiérarchies sociales, est née la volonté ostentatoire de la classe dominante qui demande des ornements et des bijoux de plus en plus précieux comme en témoignent les sépultures et qui a occasionné la naissance d’un artisanat du métal puis du verre.
Durant des siècles, les Egyptiens ont été les seuls détenteurs du verre qui a servi de base qu’ils ont exporté dans le bassin méditerranéen et en Europe continent- ale jusqu’à ce que, au Moyen-Age, les Européens inventent un mélange qui leur a permis de satisfaire les besoins croissants en verre. Cette invention marque la démocratisation du matériau avec le soufflage et le moulage permettant la fabri- cation d’objet usuels de plus en plus complexes et moins chers. Jadis utilisé par les alchimistes, il l’est par les chimistes du XIXème siècle. Depuis la lunette de Galilée, dont les lentilles ont permis l’examen de notre univers, que de progrès en optique ! Le verre, enfin présente aussi l’énorme avantage d’un recyclage à l’infini.
Longuement applaudi par les quatre-vingt-dix auditeurs présents, Christophe Vigerie répond à de nombreuses questions posées par le public.

André Vigne.

NB : vous mieux connaître les activités de C Vigerie vous pouvez consulter le site : http://www.chroniquesapiens.org/

De l’opacité à la lumière, le verre dans tous ses états

Conférence organisée par le Club Histoire et Patrimoine 
                                  de la Tour Blanche
 
le Lundi 24 février à 20h.30, salle polyvalente
Avec le métal, le verre est certainement une des innovations majeures qui propulsa notre humanité dans le monde moderne.
Quels sont les processus techniques qui permirent le passage du néolithique à l’Antiquité et par conséquent dans notre monde contemporain.
Il y eut, bien sûr, la nécessité de progrès dans l’art de la pyrotechnie et l’intérêt des classes dirigeantes pour ces rares productions réalisées par une nouvelle classe sociale, des artisans hautement spécialisés.
Quels furent les progrès des verriers et leurs statuts sociaux au fil du temps. Quelle fut l’évolution d’un artisanat, au départ dévolu à l’ostentation au service d’une minorité pour devenir progressivement un matériau indissociable de la vie quotidienne du plus grand nombre. Quel fut le cheminement qui amena la production des premières perles en faïence puis en verre aux premières vitres, des contenants à fards aux urinaux à usage médical, aux premières lunettes… Il est présent dans toutes les sphères de notre vie, du banal quotidien aux domaines scientifiques les plus pointus.

Christophe Vigerie a été guide conférencier sur de nombreux sites préhistoriques du Périgord et responsable de celui de la Madeleine jusqu’en 2004. Sa formation s’est faite au musée de l’Homme et à l’Institut de paléontologie humaine de Paris.

Contact : André Vigne, 0685606008 et a.vigne24@yahoo.com.