Compte rendu de la conférence du 28 octobre 2013


                            L’histoire de Cherval par Sylvie Vidal

Environ 110 personnes assistent à cette réunion.
G. Duverneuil annonce :
-les Rencontres historiques de La Tour Blanche auront lieu le Samedi 23 Novembre de 14h30 à18h30 sur le thème :Antoine de Touneins, Périgourdin , Roi d’Araucanie et de Patagonie et le Indiens Mapuches du Chili et d’Argentine, Ethnologie, Histoire, Poésie, Musique, et littérature vont se rencontrer avec les participations de Jean François Gareyte, G Duverneuil et la compagnie Téatrovent de Ana Maria Venegas Uteau
-la fin de la fouille archéologique de « Chez Tézy » à laquelle ont participé en 2 ans une vingtaine de personnes. Elle donnera lieu en 2014 à une conférence du Club Histoire et Patrimoine au cours de laquelle G Duverneuil présentera les résultats de l’opération « Chez Tézy », et Francis Gérard fera part également de son expérience des fouilles auxquelles il a participé deux années consécutives dans le Lot et Garonne avec l’archéologue Alain Turc.
-la création sur le canton de Verteillac d’une équipe de volontaires sous l’égide de l’association « La pierre angulaire », chargée de répertorier et d’étudier le petit patrimoine.
F Giroud nous présente ensuite cette association et ses travaux dans la région. Une conférence est prévue sur ce sujet le 27 Janvier 2014 avec Mme Catherine Schunk.
G. Duverneuil passe enfin la parole à Madame Sylvie Vidal qui nous parle de ses recherches historiques sur Cherval, village avec lequel elle a de très forts liens familiaux.

  Cherval : Au carrefour du Périgord et de l’Angoumois

Elle nous présente d’abord le plan de Cherval, commune de 1814 hectares, baignée par la rivière « La Pude ». L’étymologie, sans doute d’origine celtique, du nom de Cherval pourrait être double : soit « clair val », soit « Hairovard » du nom d’un personnage germanique. Cherval est mentionné dès le XIVe S sous les noms de Charavart, Charvard, Charval, pour aboutir au XIXe S à Cherval.
Les lieux sont occupés dès la préhistoire, comme en témoigne une hache en silex trouvée près des tourbières. Des céramiques néolithiques, gallo-romaines puis médiévales ont été découvertes près de l’étang des Faures. Au bord de la Pude ont été retrouvé des restes d’habitat gallo-romains et une butte en forme de croissant paraît témoigner de l’existence d’une motte féodale.
-L’histoire de Cherval est marquée pendant près de 1000 ans par sa coupure en 2, une partie dépendant du Périgord, l’autre d’Angoulême. Elle a traversé des périodes de graves désordres, en particulier celle de la Fronde avec les exactions des soldats du Roi et celle de la Révocation de l’Edit de Nantes avec des abjurations forcées.
-Cherval compte de nombreuses belles demeures dont le Château du Bourbet, possession des Seigneurs De Lageard , le Logis du Tranchard, le Manoir de la Feuillade qui abrita, enfant, P. de Bourdeilles, futur Abbé Brantôme, etc…L’ église de type byzantin à 4 coupoles est dédiée à St Martin de Tours et date du XIe S. Elle a été fortifiée au XIIe puis au XIVe S. Les Seigneurs De Lageard y sont inhumés jusqu’en 1778. Elle est classée Monument Historique depuis 1913.
-La vie de habitants est rythmée par des épidémies, des accidents mais aussi par des évènements plus heureux comme des naissances. Cherval compte de nombreuses naissances multiples et… des centenaires, ce qui n’était pas très courant.
-En 1789, après un hiver très rigoureux qui accroit la misère du peuple et les protestations, le Roi lance les « Cahiers de Doléances » comprenant 2 parties , la première pour dire ce qui ne va pas, la seconde pour faire des propositions. Grande doléance dans les Cahiers de Cherval : l’inégalité devant l’impôt… (Déjà !) Due en partie à la coupure entre Périgord et Angoumois. Autre doléance : une justice apparemment très contestable rendue par le Seigneur De Lageard dans des locaux insalubres de son château du Bourbet.
- Après 1789 on note quelques jeunes volontaires partis défendre la République. On procède aussi à l’éradication des symboles de la puissance féodale, tels que tours, tourelles et créneaux de châteaux.
-Au XIXe S., les conseils municipaux se consacrent essentiellement aux problèmes de voirie (Pont de St Martin sur la Pude), de construction ou entretien de bâtiments municipaux (Ecole, presbytère..) et des questions sociales, (en particulier le problème des enfants abandonnés).
-L’agriculture se consacre essentiellement à l’élevage, la terre n’étant pas très riche. Il y a des vignes à Cherval et certains se rappellent encore d’un délicieux raisin blanc, le « chevrier » ! Dans la Pude on pêche au XIXe l’écrevisse, le brochet et l’anguille. Les tourbières sont exploitées, fournissant combustible, engrais et litière.
-La population culmine en 1709 aux environs de 1900 habitants et tombe à 295 en 1982. (315 en 1990). La commune a toujours été terre d’accueil en particulier des Vendéens et des Bretons.
En Guise de conclusion S. Vidal nous redit tout son attachement à cette terre de Cherval qui accueillit son arrière-grand-père et vit naître sa grand-mère.

Claude Duverneuil.

N.B. Ce compte-rendu n’est qu’un court aperçu du travail réalisé par S. Vidal. Ceux que cela intéresse peuvent commander sa brochure






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