L’histoire de Cherval par Sylvie Vidal
Environ
110 personnes assistent à cette réunion.
G.
Duverneuil annonce :
-les
Rencontres historiques de La Tour Blanche auront lieu le Samedi 23
Novembre de 14h30 à18h30 sur le thème :Antoine
de Touneins, Périgourdin , Roi d’Araucanie et de Patagonie et le
Indiens Mapuches du Chili et d’Argentine,
Ethnologie, Histoire, Poésie, Musique, et littérature vont se
rencontrer avec les participations de Jean François Gareyte, G
Duverneuil et la compagnie Téatrovent de Ana Maria Venegas Uteau
-la
fin de la fouille archéologique de « Chez Tézy »
à laquelle ont participé en 2 ans une vingtaine de personnes. Elle
donnera lieu en 2014 à une conférence du Club Histoire et
Patrimoine au cours de laquelle G Duverneuil présentera les
résultats de l’opération « Chez Tézy », et Francis
Gérard fera part également de son expérience des fouilles
auxquelles il a participé deux années consécutives dans le Lot et
Garonne avec l’archéologue Alain Turc.
-la
création sur le canton de Verteillac d’une équipe de volontaires
sous l’égide de l’association « La
pierre angulaire », chargée de
répertorier et d’étudier le petit patrimoine.
F Giroud nous présente
ensuite cette association et ses travaux dans la région. Une
conférence est prévue sur ce sujet le 27 Janvier 2014 avec Mme
Catherine Schunk.
G.
Duverneuil passe enfin la parole à Madame Sylvie
Vidal qui nous parle de ses recherches
historiques sur Cherval, village avec lequel elle a de très forts
liens familiaux.
Elle
nous présente d’abord le plan de Cherval, commune de 1814
hectares, baignée par la rivière « La Pude ».
L’étymologie, sans doute d’origine celtique, du nom de Cherval
pourrait être double : soit « clair val »,
soit « Hairovard » du nom d’un personnage germanique.
Cherval est mentionné dès le XIVe S sous les noms de Charavart,
Charvard, Charval, pour aboutir au XIXe S à Cherval.
Les
lieux sont occupés dès la préhistoire, comme en témoigne une
hache en silex trouvée près des tourbières. Des céramiques
néolithiques, gallo-romaines puis médiévales ont été découvertes
près de l’étang des Faures. Au bord de la Pude ont été retrouvé
des restes d’habitat gallo-romains et une butte en forme de
croissant paraît témoigner de l’existence d’une motte féodale.
-L’histoire
de Cherval est marquée pendant près de 1000 ans par sa coupure en
2, une partie dépendant du Périgord, l’autre d’Angoulême. Elle
a traversé des périodes de graves désordres, en particulier celle
de la Fronde avec les exactions des soldats du Roi et celle de la
Révocation de l’Edit de Nantes avec des abjurations forcées.
-Cherval
compte de nombreuses belles demeures dont le Château du Bourbet,
possession des Seigneurs De Lageard , le Logis du Tranchard, le
Manoir de la Feuillade qui abrita, enfant, P. de Bourdeilles, futur
Abbé Brantôme, etc…L’ église de type byzantin à 4 coupoles
est dédiée à St Martin de Tours et date du XIe S. Elle a été
fortifiée au XIIe puis au XIVe S. Les Seigneurs De Lageard y sont
inhumés jusqu’en 1778. Elle est classée Monument Historique
depuis 1913.
-La
vie de habitants est rythmée par des épidémies, des accidents mais
aussi par des évènements plus heureux comme des naissances. Cherval
compte de nombreuses naissances multiples et… des centenaires, ce
qui n’était pas très courant.
-En
1789, après un hiver très rigoureux qui accroit la misère du
peuple et les protestations, le Roi lance les « Cahiers de
Doléances » comprenant 2 parties , la première pour dire ce
qui ne va pas, la seconde pour faire des propositions. Grande
doléance dans les Cahiers de Cherval : l’inégalité devant
l’impôt… (Déjà !) Due en partie à la coupure entre
Périgord et Angoumois. Autre doléance : une justice
apparemment très contestable rendue par le Seigneur De Lageard dans
des locaux insalubres de son château du Bourbet.
-
Après 1789 on note quelques jeunes volontaires partis défendre la
République. On procède aussi à l’éradication des symboles de la
puissance féodale, tels que tours, tourelles et créneaux de
châteaux.
-Au
XIXe S., les conseils municipaux se consacrent essentiellement aux
problèmes de voirie (Pont de St Martin sur la Pude), de construction
ou entretien de bâtiments municipaux (Ecole, presbytère..) et des
questions sociales, (en particulier le problème des enfants
abandonnés).
-L’agriculture
se consacre essentiellement à l’élevage, la terre n’étant pas
très riche. Il y a des vignes à Cherval et certains se rappellent
encore d’un délicieux raisin blanc, le « chevrier » !
Dans la Pude on pêche au XIXe l’écrevisse, le brochet et
l’anguille. Les tourbières sont exploitées, fournissant
combustible, engrais et litière.
-La
population culmine en 1709 aux environs de 1900 habitants et tombe à
295 en 1982. (315 en 1990). La commune a toujours été terre
d’accueil en particulier des Vendéens et des Bretons.
En
Guise de conclusion S. Vidal nous redit tout son attachement à cette
terre de Cherval qui accueillit son arrière-grand-père et vit
naître sa grand-mère.
Claude
Duverneuil.
N.B.
Ce compte-rendu n’est qu’un court aperçu du travail réalisé
par S. Vidal. Ceux que cela intéresse peuvent commander sa brochure
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