Compte rendu de la conférence du 6 novembre de C. Chevillot "les fouilles 2023 du site de la Peyrouse: une ville gauloise puis gallo-romaine"


Résumé de  la conférence du 6 Novembre 2023

Christian  Chevillot, Membre associé du CNRS (Université de Rennes 1),  Président de l’ADRAHP , nous a présenté l'avancée des recherches qu'il mène depuis 2014 avec son collègue Eneko Hiriart (Chercheur au CNRS à Bordeaux) sur la ville gauloise ouverte de Saint-Felix-de-Villadeix.

  Découverte en juillet 2014 par C. Chevillot, elle a fait l'objet de prospections et sondages archéologiques sous sa direction jusqu'en 2020. Les prospections qu'il a menées sur ce plateau entre le Caudeau et la Louyre avec l'équipe de l'ADRAHP ont permis d'identifier une vaste ville gauloise puis gallo-romaine (IIIe siècle av. J.-C. - IIe siècle ap. J.-C.) de plusieurs dizaines d'hectares.

Ces prospections pédestres autorisées par le Service régional de l'Archéologie, ont permis de découvrir de très nombreux objets de la vie quotidienne des Pétrocores (peuple qui a donné son nom au Périgord et à Périgueux) et prouver l'existence d'une vaste ville ouverte gauloise à La Peyrouse : objets de parures (fibules, bracelets en métal ou verre), premières monnaies, outils agricoles et artisanaux, abondantes céramiques pour stocker et pour le service de la table, tessons de centaines d'amphores originaires d'Italie transportant du vin, milliers d'os des animaux consommés (cochon, bœuf, mouton, chèvre, cheval... et chien). Les Pétrocores, éleveurs et agriculteurs chassaient très peu.

C. Chevillot a également mis en évidence une route importante qui passe par ce site, en provenance de Périgueux et qui se dirige vers Agen, ainsi que l'existence de mines de fer aux alentours du site. Les Pétrocores étaient réputés dans l'Antiquité pour la qualité de leur fer. Avec la production de fer, cette ville avait une activité d’échanges commerciaux avec d’autres villes gauloises en Aquitaine, en particulier avec celle de Lacoste près de Castillon-la-Bataille.

 En 2019 , Eneko  Hiriart, chercheur au CNRS, archéologue et numismate, va venir aider C. Chevillot et prendre en charge les fouilles sur le site. En 2020, l'équipe de Vivien Mathé, aidé de Juliette Hantrais, vont débuter une campagne de prospections géophysiques qui vont amener une découverte majeure : l'existence d'un sanctuaire gaulois à La Peyrouse, le premier connu et fouillé en Aquitaine. Les opérations archéologiques dirigées par Eneko Hiriart depuis cette date et les prospections dirigées par C. Chevillot ont permis de confirmer l'existence d'une vaste ville gauloise, puis gallo-romaine, occupée entre le IIIe s. a.C. et le IIe s. p.C.  Sa chronologie la place au rang des premières villes qui apparaissent en Europe tempérée. 

Ces dernières années, de vastes projets pluridisciplinaires visent à comprendre l'organisation, l'évolution et l'environnement de ce site majeur. Ce sont plus de 60 chercheurs, dans des disciplines très diverses, qui œuvrent désormais à la compréhension de ce site majeur en Aquitaine.

Notre communication présentera les derniers apports issus des prospections pédestres (C. Chevillot) et des fouilles (E. Hiriart) qui dévoilent progressivement le premier temple gaulois connu en Aquitaine.

 

En fin de conférence Christian Chevillot  a aimablement répondu aux nombreuses questions de son auditoire . Le club Histoire et Patrimoine de La Tour Blanche et ses environs remercie chaleureusement  Christian Chevillot pour son excellente présentation à laquelle ont assisté plus de 80 personnes.

Isabelle Guichard


 

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