Randonnée patrimoine de Celles

 

Samedi 7 septembre 2024

 

Rando patrimoine - Celles

 

Départ de la halle.

 

Quelques mots sur Celles

Situation géographique

Celles se trouve au centre de trois vallées, voire quatre dont une centrale : le Tournevalude, le Bournet, le Meyré et le Jalley.

Le bourg n’est pas très peuplé mais la commune compte de nombreux hameaux sur son territoire.

 

Le nom :

Celles et un vocable d’origine latine : « cella », lieu de rassemblement de communautés Cénobites, donc sans doute d’origine religieuse. Une pierre a été trouvée, portant la date de 1180 date, sans doute, de leur installation dans la vallée du Tournevalude où ils vont construire un moulin puis une église ...

 

L’histoire :

Ø Avant les moines, le site a connu une occupation régulière depuis le paléolithique, La commune est riche en matériel (silex taillés, une hache, de la céramique ...) qui a été donné au SRA 24 et que l’on peut consulter à Coulounieix.

Le peuplement gaulois et gallo-romain est lié au sanctuaire de la Réjane.

Le Moyen-âge correspond à la période des cluzeaux, refuges contre les invasions. Celui de Bauby comporte une sépulture.

Ø 1180 : Le Périgord est possession anglaise quand les moines s’installent.

Ø Le village est possession royale de 1294 à 1356. La peste noire avait sévi pendant trois ans et décimé une grande partie de la population.

Ø Sous Jean II le Bon sont établis un impôt sur la fortune épargnant les plus pauvres mais aussi les plus riches ainsi qu’une taxe sur les habitants (fouage) et sur les fours.

Ø Le 12 juillet 1484, Jean d’Albret vend Celles aux Bourdeilles qui passe ensuite aux Beaupoil puis aux du Lau.

Ø En 1356, Jean II le Bon donne Celles au Comte de Périgord, un mois avant la bataille de Poitiers.

 

Le patrimoine :

Ø Une église,

Ø Deux chapelles (St Jean et St Mandé) .

Ø Deux châteaux (Lascoux du XVIème et La Pauze du XIXème) dont un dans le bourg.

Ø Plusieurs pigeonniers remarquables.

Ø Un moulin (sans doute le plus ancien bâtiment du bourg),

Ø De nombreuses croix honorées au mois de mai (rogations) et souvent fleuries. Elles sont, pour une part Chrétiennes, pour une part païenne, d’autres de peine (sorte de TIG) comme la « croix des betteraves.

 

Première halte : Le château de Lascoux.

Ø Il s’est appelé La Coux puis Lascoutz ... Le premier document connu remonte à 1282 avec la famille de Montardy d’Agonac qui en sera propriétaire jusqu’à la fin des guerres de religion (entre 1562 et 1598, il y a eu 8 « guerres »).

Ø Le seigneur du lieu, Jean de Montardy, catholique, est appelé au chevet du seigneur de Montréal, début octobre 1569, ce dernier lui confie son fils Hector. Il l’amène à Celles dans son « repaire fortifié ». Il sera attaqué deux ans plus tard, lors de la huitième guerre,

Ø En 1593, des négociations se tiennent au château entre la Ligue et les Catholiques mais à la signature par Aubeterre, les hostilités reprennent.

Ø Le jeune Hector de Ponbriand épouse la fille de Montardy et leur fille épouse un de Foucauld et leur petit fils associe les deux familles et devient Etienne de Ponbriand de Montardy, seigneur de Lascoux.

Ø Avant la Révolution, un des descendants, Armand de Foucauld de Pontbriand, devient, en 1751, vicaire général de l'archevêque d'Arles, Jean Marie du Lau d’Allemans. Le château est vendu.

Ø En 1862, il est acheté par la comtesse du Lau d’Allemans qui fera construire le mur d’enceinte. Elle meurt en 1911.

Ø Par la suite, en 1921, le château est revendu et connaîtra plusieurs propriétaires.

Ø Aujourd’hui, le château d’origine a disparu, celui-ci date d’après les guerres de religion et a été très remanié. De nombreux travaux ont été faits par la propriétaire américaine, Audrey Friedman, à la fin des années 1980, qui ont permis de découvrir deux cheminées XVème-XVème siècle, le dallage ancien au rez-de-chaussée et un passage secret. Les combles avaient été occupés avec une cheminée monumentale et une charpente magnifique.

Ø L’archéologie du bâti révèle les parties les plus anciennes du XIVème siècle mais l’architecture a évolué par la suite, l’échauguette a été ajoutée au XVIème et la lucarne au XXème siècle. Les corps de logis attenants datent du XVIIIème, remaniés au XIXème, tout comme la tour, construite au XVIIème et la tour dans la cour a été construite au XIXème.

      Des caves voûtées existent sous la partie XVIIème et un corps de logis situé sur l’arrière aurait disparu.


       Deuxième halte : L’église St Pierre es liens  

 




   

 

Ø Église romane du XIIème siécle, fortifié au XIVème. Avant de devenir église paroissiale, c'était un prieuré dépendant de l'abbaye charentaise du Peyrat.

Ø Le vocable a été donné en référence au Pape Sixte III et à la cérémonie de la fête des chaînes du prince des Apôtres, Pierre, arrêté à Rome en 44 et libéré par un ange la veille de son procès. Ses chaînes ont été récupérées et ajoutées à celle de son incarcération définitive. La fête a été célébrée jusqu’en août 1960, le 1er.

Ø L’église n’est pas orientée Est-Ouest, elle se place sur un angle de 115 degrés au lieu des 90 habituels, sans doute dans un but de commémoration.

Ø La façade présente deux contreforts du XIVème réunis en arc en 1842, en même temps que la construction des clochetons.

Ø Le chœur est surélevé. A l’intérieur, une porte, à sept mètres de hauteur, donne accès à une pièce construite dans un esprit de fortification.

Ø L’intérieur est typiquement roman, très dépouillé, il comporte trois travées séparées par des colonnes doubles.

Ø Le chevet est plat avec quatre ouvertures, un triplet et une au-dessus.

Ø Sur certains piliers se voient des croix de consécration.

Ø Les vitraux, datés de 1882, ont été réalisés d’après un modèle ancien et représentent St Jean et St Pierre. Au Sud, St Barthélémy et St Léonard, au Nord, St Augustin, Il nous donne l’origine des moines comme augustiniens et non grandmontains comme on le croyait au XXème siècle.

Ø Une seconde travée présente un encorbellement à ressauts, preuve peut-être qu’il était prévu une coupole ou un arc doubleau pour une nef en berceau. Peut-être une voûte s’est-elle effondrée. On y trouve deux enfeus.

Ø La première travée comporte un bénitier blanc du XVIIème siècle provenant de l’Abbaye de Ligueux. Des fonds baptismaux à trois cavités (une pour le sel, une pour l’eau bénite et une pour le rejet de l’eau « sale ») et une plaque sur le mur extérieur qui commémore l’assassinat du vicaire général.

   

 

Troisième halte : Le monument aux morts

Ø Construit sur des parcelles rachetées par Monsieur Segui et par le prieur de Peyrat.

 

Quatrième halte : Le moulin médiéval hydraulique.


 Ø Construit par les moines de Boschaud, il serait contemporain de l’église. Il reste actuellement un pan de mur avec une meurtrière. Son développement s’est fait à deux époques, au Moyen-âge et à l’époque napoléonienne. Il est sans doute devenu seigneurial.

Ø Sa dernière utilisation, après avoir été moulin à farine et à huile de noix, l’a été en charronnerie dans les années trente puis les roues de charrettes ont été remplacées par les pneus et le moulin est tombé en désuétude.

Ø Actuellement, le propriétaire utilise la force hydraulique et fabrique un peu d’électricité pour le chauffage. Il est équipé d’un four à bois depuis le XIXème siècle, époque où il a fallu faire un produit fini, de la farine au pain.

Ø Il avait deux roues, une pour chaque production, aujourd’hui la roue est métallique.

 

Cinquième halte : La chapelle St Jean de la Lande

Nous sommes accueillis en musique et chanson, au son de la cloche de la chapelle.

Ø Elle se trouve sur un itinéraire de pèlerinage, chemin annexe vers St Jacques de Compostelle, entre La Tour Blanche (Notre Dame de la Pitié) et Chapdeuil.

Ø C’était au départ une grange du prieuré rattaché à Boschaud. Le bâtiment est ancien mais la date de sa construction n’est pas connue, sans doute vers 1100. On a toutefois trace d’échanges de récoltes.

Ø On peut penser qu’il y avait d’autres bâtiments dont un logis pour le prieur. On remarque des traces de sablières sur la façade Est, peut-être un appui pour un bâtiment adossé ?

Ø    Un texte mentionne une redevance annuelle de 60 livres par Guillaume Segui de Périgueux qui s’engage de plus à loger et vêtir un moine de Boschaud pendant deux ans.

Ø A l’intérieur, le plafond et les murs ont été plâtrés, le plâtre a été enlevé en 1990.

Ø Sur l’extérieur, on peut voir un signe en forme de patte d’oie ou d’arc pour affirmer que les pèlerins seront ici bien accueillis.

Ø Une hache de l’âge du bronze a été découverte à proximité.

Ø La veille du pèlerinage (24 juin), certains se baignent dans la fontaine et tissent des bracelets et des ceintures de joncs.

 

 

Complément : La chapelle St Mandé

ØØ Elle se trouve dans le hameau de l’Hôpital et a connu une importante activité au XIVème siècle pour le soin aux pèlerins et aux lépreux.

    Ø Elle appartenait aux Templiers.

 

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