Lettre au Père Noël lundi 11 décembre 2017 à 20h30



L’émouvante et néanmoins véridique histoire de la lettre au Père Noël
Au cours des années 1950, de rares enfants eurent la joie de recevoir un courrier signé du Père Noël. Victime de son succès, cette initiative discrète de receveuses des Postes a dû être portée à la connaissance de la hiérarchie du ministère des PTT. Ce dernier lança officiellement en 1962 le « Service du courrier du Père Noël » avec la participation active de Françoise Dolto comme toute première secrétaire. Ainsi depuis plus de cinquante ans, chaque lettre adressée au Père Noël est traitée par son secrétariat, qui rédige la carte réponse et la distribue avec la complicité des postiers avant la nuit de Noël.
Le fonctionnement de ce secrétariat révèlera deux mouvements opposés : l’un issu du terrain, élan généreux tourné vers les rêves d’enfants ; l’autre porté par la hiérarchie, visant à diffuser la culture commerciale et marketing. Les frictions récurrentes entre ces deux logiques révèlent la transformation du rituel de la lettre au Père Noël, au cœur des tensions qui se nouent entre les pratiques de transmissions familiales, les enjeux éducatifs promus par l’école et la montée en puissance de médias de masse ciblant les jeunes audiences. Mais, au-delà, la mission de ce secrétariat original exprime un engagement collectif pour le bonheur des enfants et incarne profondément l’identité même de l’administration postale.
C’est l’histoire de ce service dont parleront Valérie-Inés de La Ville et Antoine Georget lors d’une conférence organisée par le Club Histoire Mémoire et Patrimoine de La Tour Blanche le Lundi 11 décembre à 20h 30 salle polyvalente.
Valérie-Inés de La Ville est professeure des Universités et enseigne les sciences de la gestion. Elle dirige le Centre européen des produits de l’enfant de l’Université de Poitiers et étudie la socialisation économique du jeune consommateur, les processus d’innovation et les enjeux de responsabilité sociétale des entreprises s’adressant à la jeunesse.

Antoine Georget, spécialisé en stratégie et marketing, a été ingénieur de recherche au Centre européen des produits de l’enfant de l’Université de Poitiers.

Antoine Georget

Valérie-Inès de la Ville

Bilan d’une année de recherches archéologiques sur la grotte de Jovelle et son environnement

En 2017, les recherches archéologiques sur la grotte de Jovelle ont été conduites avec la collaboration des membres bénévoles du club Histoire et Patrimoine, entre 9 et 14 participants, en 4 phases, dans le cadre de deux problématiques différentes :
- la poursuite de la prospection thématique, dont le but est de reconnaître les différentes fréquentations du site et leur extension respective ;
- la fouille préventive dont le but est d'éviter toute destruction archéologique avant la construction de l'abri de protection au-dessus de la grotte ornée.

La première phase s'est déroulée au mois de mars, du 8 au 16, dans le cadre de la prospection inventaire. Les opérations ont porté sur le nettoyage des différents fronts de taille de la carrière de moellons à ciel ouvert.

La deuxième phase, du 4 au 12 avril, s'est effectuée dans le cadre de la fouille préventive, à l'emplacement des fondations des poteaux inférieurs de l'abri de protection. Elle a porté sur le nettoyage et le relevé du chaos de blocs, déchets de la carrière de meules, qui s'étend au sud de la grotte ornée, ainsi que sur le nettoyage des coupes de part et d'autre de l'accès à la carrière Ouest. La coupe Est, particulièrement intéressante, recoupe l'ensemble des déblais de la carrière de meules. Sur cette coupe, on voit nettement une succession de phases d'activité suivies de phases d'abandon montrant le caractère discontinu de l'activité d'extraction des meules. L'examen du chaos de blocs a permis de montrer, premièrement, que la carrière de moellons à ciel ouvert est postérieure à la carrière de meules, deuxièmement, que l'ouverture de la carrière de moellons a été précédée par une phase de nivellement, à l'explosif, de la surface de l'affleurement calcaire, rendue irrégulière par l'extraction des meules.

La troisième phase, du 17 juillet au 9 août, a porté, dans le cadre de la fouille préventive également, d'une part, sur le nettoyage de la dalle calcaire qui surmonte la grotte ornée, à l'emplacement de la poutre béton qui supportera les poteaux supérieurs de l'abri de protection, d'autre part, sur le nettoyage des coupes de part et d'autre de l'accès à la carrière Est. Le nettoyage de la dalle calcaire a permis la découverte, en partie ouest, de nouvelles fosses d'extraction de meules et, en partie est, d'un petit lopin de terres labourées à l'araire. Conformément à la prescription de fouille, l'ouverture des fosses d'extraction a été dégagée et relevée ; le relevé des traces d'araire a été entrepris. A la demande d'Hervé Gaillard, du Service régional d'Archéologie, la fouille des fosses d'extraction nouvellement découvertes a été réalisée du 3 au 9 août et le relevé des traces d'araire poursuivi. La totalité du matériel archéologique a été récolté et les sédiments sous la terre végétale ont été intégralement tamisés. Le matériel archéologique, encore en cours d'étude, comprend deux ensembles, l'un, médiéval, frais, est contemporain de la carrière de meules ; l'autre, protohistorique, est contenu dans la terre végétale. Les tessons et les rares restes osseux sont altérés et montrent un déplacement par glissement des terrains depuis le plateau en contre-haut. Il y a donc inversion stratigraphique, la couche supérieure renfermant les éléments les plus anciens.

La dernière phase, du 20 au 24 novembre, a vu la poursuite de l'opération de prospection thématique. Elle a porté, d'une part, sur la recherche d'éléments de datation physique dans les déblais de la carrière de moellons à ciel ouvert et, d'autre part, sur les fissures du calcaire qui renferment les tanières de carnivores. Les entrées des fissures 2 et 3 ont été nettoyées et cartographiées. Ces fissures, recoupées au plafond de la carrière ouest et dans la maison du carrier, ont perdu une partie de leur remplissage, tombé au sol à la suite de tirs de mine de la carrière voisine ou de micro-tremblements de terre (comme le séisme d'intensité 5 du 23 février 2000 à 15h 46mn 40sec, dont l'épicentre était à 5,7 km NNE de Jovelle). Ces sédiments sont riches en restes de carnivores (hyène des cavernes, loup) et en ossements d'herbivores (renne, bison, cheval, rhinocéros, mammouth) rongés et parfois digérés par les carnivores. Ils ont été recueillis pour tamisage. Une première datation au carbone 14 a montré qu'ils étaient antérieurs à -43500 ans avant le présent.


Jean-Pierre Chadelle , Service Départemental de l’Archéologie









1- Le sondage ayant permis de dater la carrière de meules



2- Dégagement des cuves d'extraction des meules situées au dessus de 
l'entrée de la grotte




















3 Relevé de la coupe dans les déblais de carrière au sud de la grotte


4 Dégagement de la dalle calcaire au nord du site partie Est

5 Dégagement de la partie ouest

6 suite Dégagement de la partie ouest

7 Un fragment de meule dans la partie Ouest

8 Dégagement de la carrière à ciel ouvert, entrée Est partie Ouest

9 idem mais partie Est de l'entrée Est

10 Ho Hisse!!

11 tamisage dans la bonne humeur

12à 16 Cuves d'extraction et fragments de meules zone nord ouest du site

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16 et fin