Compte-rendu de la conférence du 21/02/2011

 « Le vrai visage d’Eugène Le Roy » par Richard Bordes et Claude Lacombe

Avant de passer la parole aux deux conférenciers, Gabriel  Duverneuil  a annoncé les conférences à venir :
 lundi 18 Avril  à la salle de fêtes de La Tour Blanche à 20h 30: « Les pigeonniers du Mareuillais et du Verteillacois » par Francis GERARD  du GRHIN
 Lundi  16 Mai Salle des fêtes 20h 30 : « Château de l’Herm : approche historique et archéologique » par Marie PALUË
Il lance un appel à tous ceux qui possèdent de vieux outils de carriers à se faire connaître,  soit par courriel :  gabriel.duverneuil@orange.fr ou par téléphone : 0553906341 , les outils seront photographiés et resteront entre les mains de leurs propriétaires.
Richard Bordes  nous présente ensuite la biographie d’Eugène Le Roy.
Célèbre pour son roman « Jacquou le croquant » qui a connu de nombreuses rééditions, L’auteur a fait l’objet de plusieurs biographies que les auteurs estiment  contestables, ils ont donc mené leur  propre« contre enquête ».
Né en 1836 à Hautefort, E. Leroy est élevé dans une famille dans une ferme de propriétaires aisés  située à l’emplacement de la gendarmerie de Hautefort. L’origine de ses parents est normande et bretonne, ceux ci arrivent  en 1935-36 avec le Baron de Damas (ministre de Louis XVIII) dont ils sont les domestiques.  Après une première scolarité à Hautefort, il est envoyé à l’école des Frères à Périgueux en 1844, puis il est placé comme commis épicier. Il vivra la révolution de 1848 à Périgueux, et s’engagera dans l’armée de « pacification » en Algérie. Envoyé en Italie pendant la guerre de Napoléon III, il y gagne une médaille mais, anti bonapartiste, il lime le portrait de Napoléon III sur la médaille.
En 1860 il retourne à Hautefort et passe le concours des contributions directes et devient percepteur. Il rencontre une postière et le couple a un enfant en 1874 déclaré « né de parents inconnus » jusqu’au mariage civil qui a lieu en 1877 a la suite duquel ils reconnaîtront l’enfant.
En 1876, il est vraisemblablement « initié » à la Loge Maçonnique, mais dès 1877 il est révoqué et la Loge fermée. Nous sommes alors en pleine période conservatrice et Mac-Mahon cherche à restaurer la monarchie, mais des élections sortira une majorité républicaine avec J. Grévy au gouvernement.
Il commence alors à écrire des articles pour les journaux  locaux contre le clergé, la justice de l’époque et la noblesse. Il entre alors au Grand Orient de France qui a supprimé de ses statuts toute référence religieuse et se réfère désormais à « La Libre Pensée »
Nommé à Bordeaux, il commence alors son œuvre d’écrivain avec « Le moulin du Frau », véritable  « leçon de radicalisme appliqué », ainsi qu’il le définit lui-même. Puis viendront « Jacquou Le Croquant », « L’ennemi de la mort », « Mademoiselle de La Ralphie », tous ces romans basés en partie sur des faits historiques. Cela contredit l’affirmation de certains auteurs selon laquelle  E. Leroy  ne serait qu’animé d’un besoin de revanche sociale pour écrire se romans.
En 1902, il perd son fils ainé, puis termine ses jours à Montignac en 1907. Il reste fidèle à ses idées  et  demande à être enterré civilement.
Claude Lacombe complète l’exposé de Richard Bordes par une projection de photos  d’Eugène Leroy et de ses proches, la plupart inédites, qui éclairent sa vie et ses idées.
Une soirée très enrichissante à laquelle ont assisté un peu plus de 80 personnes et qui nous a permis de découvrir cet  écrivain sous un jour nouveau.
Vous pouvez retrouver les activités du Club Histoire sur internet :
http://clubhistoireltb.blogspot.com/
Claude Duverneuil

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