Les
suites de la conférence sur les « Filles du Roy »
A
la fin de la conférence de Danielle Pinsonneault, Le Dr Clément lui demanda si
elle avait connaissance d’un certain Percilier ou Parcillier dit La Chapelle,
dont il avait découvert l’existence lors d’un voyage professionnel au Québec en
1990. Il eut la surprise, après la visite de l’hôpital Notre-Dame fondé par le
Docteur Emmanuel Percillier Lachapelle, dont le buste trônait dans le hall
d’entrée, de découvrir à la lecture du journal « La Presse Montréal »
en date du dimanche 30 septembre 1990 que ce médecin était le descendant d’un
Percilier originaire de la Chapelle
Montabourlet (Dordogne). Danielle Pinsonneault lui répondit qu’elle ferait des
recherches une fois rentrée au Québec.
Chose
promise chose due !
La
réponse est arrivée et Danielle à non seulement retrouvé la lignée des Percillier dit Lachapelle, mais aussi
d’un Faure dit Saint Vivien et d’un Bazinette
dit Tourblanche et d’un autre Marin
Jannot dit aussi Lachapelle.
Voici
la réponse de Danielle Pinsonneault à Alain Clément :
Bonjour Alain,
Deux d'entre eux sont bien des soldats, l'autre
(Percilier dit Lachapelle), je ne crois pas.
Commençons par Moïse Faure dit St-Vivien :
Il est né en 1629 à
St-Vivien en Dordogne, fils de Jean et de Jeanne de La Porte. Il arrive en
Nouvelle-France le 12 septembre 1665 sur le navire nommé La Justice.
Il est soldat de la compagnie de Laubia au régiment de
Carignan-Salières. Moïse est huguenot. Il abjure sa foi deux jours après son
arrivée et prend le prénom de Jean. Il est confirmé au fort de Sorel le 2 juin
1666. Il sait signer.
On retrouve Moïse vers les années 1671 à
Ste-Anne-de-la-Pérade alors qu'il se voit accorder une concession (terre) dans
l'Ile Saint-Ignace. Il obtient une autre concession de 4 arpents de largeur le
long de la rivière et commence le défrichement.
Le 29 octobre 1677 à Québec, il épouse Marie Lépine,
fille du Roy, née en 1644 dans la paroisse de Saint-Georges de Périgny en Charente-Maritime.
Elle est la fille de Pierre et d'Andrée Griffon.
Elle est arrivée en 1667. Au recensement de 1667, elle est inscrite comme
domestique chez Denis Guyon, bourgeois de Québec. Elle ne sait pas
signer.
En 1681, Moïse achète une terre à Lotbinière où il va
s'établir avec sa famille. Il meurt à Lotbinière en 1688 ou 1689.
Marie survit à son mari jusqu'en 1697, mais aucun des
enfants ne transmettra le nom du père. En effet, les quatre enfants demeureront
tous célibataires.
Passons à Bazinette dit Tourblanche :
. Antoine Bazinet dit Tourblanche est né vers
1649 à la Tour Blanche (paroisse Saint-Antoine ?). Il est le fils de Jean,
laboureur, et de Marguerite Ausault.
Il arrive en Nouvelle-France le 18 août 1665 sur l'Aigle
d'Or. Il est soldat de la compagnie de La Motte au régiment de
Carignan-Salières.
Il se marie à Montréal le 6 août 1674 avec Françoise
Janot dit Lachapelle, née en 1658 à Montréal (donc pas une fille du Roy). Le
couple s'installe à Pointe-aux-Trembles, sur la pointe est de l'Ile de
Montréal.
Elle est la fille de Marin Janot dit Lachapelle et de
Françoise Bénard. On dit d'Antoine qu'il est habitant. Plus tard dans sa vie,
il sera aussi engageur pour l'Ouest (ce qui signifie qu'il avait un permis pour
faire le commerce des fourrures, engageait des hommes pour pagayer jusque dans
l'ouest de la colonie, effectuer les échanges avec les Amérindiens à l'aide des
produits achetés par Antoine. Au retour des engagés, Antoine vendait les
fourrures qui partiraient pour la France et payait alors ses hommes).
Le couple a 8 enfants :
. Pierre Bazinet dit Tranchemontagne qui épousera
Marie Roy,
. Joseph "
"
" Anne Senécal,
. Anne
"
"
"
Pierre Beauchamp,
. Marie Catherine
" "
Jacques Beauchamp,
. Marguerite
"
"
" Joseph Robillard,
. Antoine "
"
"
Gertrude Senet,
. Françoise "
"
" Jean-Baptiste Baudreau
(ou Boudreau),
. Marie Françoise
"
"
Etienne Contant.
Antoine décède le 24 juin 1729 à 80 ans, Françoise
vivra jusqu'au 14 juin 1739 elle décède donc à 81 ans.
En 1729, le couple avait 104 descendants.
Une rue Antoine Bazinet honore sa mémoire à
Pointe-aux-Trembles.
Je vous reviens dans quelques jours avec ce que
j'aurai trouvé sur Persillier dit Lachapelle.
Danielle
Effectivement…
quelques jours après !!
Bonjour, bonjour,
Voici venu le tour d'Etienne Persillier!
Etienne Percidier (Persillier), est le fils de Denis
Persillier dit Lachapelle. Il est né en 1670 (ou 1678 selon une autre source) à
La Chapelle-Montabourlet dans le « Périgueux » (!).
Il vient s'établir en Nouvelle-France en 1685. Il
avait alors 15 ans... si on présume qu'il est né en 1670.
Le 16 octobre 1702 à Laprairie, il épouse Marie-Anne
Edeline, fille de Charles Edeline et de Jeanne
Braconnier (Fille du Roy arrivée en 1673, venue de la
paroisse Ste-Marguerite de Paris), née le 26 juillet
1685.
Le couple aura trois enfants :
. Marie-Josephe, née le 20 mars 1707;
. Catherine, née le 31 mai 1710. Elle
épousera Nicolas Brousseau, puis Jean-Baptiste Pineault,
. Pierre, né le 6 août 1712. Il épouse
Josephe Quenneville. Le couple donnera naissance à Jean-Baptiste Persillier, né
le 11 janvier 1745. Ce dernier décède le 31 mars 1814. Je ne trouve pas trace d'autres enfants de Pierre.
Etienne décède le 8 décembre 1713 à Repentigny, près
de Montréal.
La plupart des renseignements ci-dessus viennent du
site Internet : www.deviantart.com/lapointe56/art/maison-Paschal-Persillier-dit-Lachapelle-323883438
En ce qui concerne Jeanne Braconnier,
grand-mère de Marie-Anne Edeline :
Yves Landry écrit qu'elle a été inhumée à
Montréal, le 20 février 1711, à l'âge de 59-60 ans.
Une autre source mentionne que l'inhumation
a été faite dans l'ancien cimetière Notre-Dame de Montréal.
Landry dit également de Charles Edeline, le
grand-père, qu'il est habitant, cordonnier et bedeau, né vers 1644 (un autre
auteur ajoute : né dans la paroisse Saint-Jacques-de-la-Boucherie à Paris) et
inhumé le 27 octobre 1711 à Boucherville, vraisemblablement.
(tiré de : Yves Landry, Les Filles du
Roy au XVIIe siècle, Orphelines en France, pionnières au Canada,
Bibliothèque Québécoise, 2014)
Pour la suite de l'histoire des Persillier, je ne
trouve rien de plus que ce que vous avez déjà trouvé.
........................
Concernant Marin Jannot dit Lachapelle, je vous
renvoie à une adresse sur Internet : www.marinjannot.org/les_marins.html
Il s'agit du bulletin d'une association des
descendants de cet homme. Le premier numéro du bulletin est fort instructif.
Peut-être vous l'ai-je déjà dit, mais Marin Jannot a
fait partie de la Grande Recrue de M. Paul Chomedey de Maisonneuve, un des
fondateurs de Ville-Marie (Montréal) lors de sa venue à Laflèche en 1653. La
situation était devenue quasi intenable à Ville-Marie à cause des attaques
incessantes des Iroquois. Ville-Marie avait urgemment besoin d'hommes pour
sauver Montréal.
Maisonneuve en recruta plus d'une centaine et réussit
une levée de fonds considérable. Une douzaine de femmes embarquèrent également.
Une autre Grande Recrue pour Montréal aura lieu
aussi en 1659.
L'histoire de Ville-Marie est épique. Une autre page
de notre histoire ! Je pourrais vous en parler longtemps...
Danielle
A bientôt, pour les Rencontres historiques de La Tour
Blanche dont le thème sera « 1918 la fin du cauchemar » Samedi 24
Novembre de 14h à 18h 30, salle polyvalente à La Tour Blanche
Gabriel
Duverneuil
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